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Relation avec les populations aborigènes |
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Cinq tribus habitent dans la région de l’Alberta et sont donc directement concernées par le développement important de l’exploitation des huiles lourdes dans leur région.
Pour anecdote, ce sont eux qui ont en fait les premiers découvert le pétrole canadien il y a plus de 300 ans ; ils l’utilisaient pour leurs canoës kayak. La main d’œuvre
Les relations n’ont pas toujours été bonnes
et certaines contestations perdurent. Ainsi, un reportage de
radio-canada datant du 7 novembre 1975 rapporte les revendications des
Amérindiens. Selon eux, le gouvernement provincial n’a pas de titre sur les terrains qu’il revendique
car ces terrains n’ont pas été
évoqués dans le traité 8, établi en 1899
entre les populations aborigènes et le gouvernement canadien.
D’autre part, à cette époque, Syncrude
n’emploie que 10% de main d’œuvre autochtone alors
que les amérindiens représentent 90% de la population.
Mais à l’époque cette situation n’est pas prise au sérieux par le gouvernement,
c’est une question marginale et il n’y a quasiment aucun
contact entre les Indiens et le gouvernement. Au fur et à
mesure, les entreprises vont prendre conscience de la
problématique posée par la question aborigène et
vont de plus en plus être employés.
Les compagnies pétrolières et le gouvernement ont dû depuis coopérer avec ces populations, et cela a fait l’objet de plusieurs accords et contrats, dont les graphes ci-dessous en sont une illustration. Somme versée aux aborigènes (source : Regional Issues Working Group)
Population aborigène employée (source : regional issues working group) Lien vers la problématique de l’emploi : mettre lien
La coopération avec les populations aborigènes est allée plus loin que la simple embauche, comme le souligne M. Robert Loader, directeur des Affaires autochtones chez Syncrude, en 1999 lors d’une réunion du comité sénatorial permanent des peuples autochtones : « Nos rapports constructifs ne se sont pas établis du jour au lendemain. Il nous a fallu les construire au fil des ans, parvenir à une compréhension mutuelle et constituer des partenariats. Vous ne pouvez pas proposer un contrat ou offrir un emploi à quelqu'un simplement parce qu'il fait partie d'un groupe donné. Vous devez vous assurer que cette personne peut faire le travail, sinon vous la condamnez à l'échec. Vous n'avez réussi qu'une main d’oeuvre à court terme, rien de durable. Il faut aller plus loin. Les partenariats que vous édifiez doivent être fondés sur le respect mutuel, une capacité durable, des rapports professionnels, le soutien de la collectivité et, peut-être surtout, l'autonomie. Autrement dit, il ne faut pas modifier les normes, mais plutôt aider les gens à les comprendre et à s'y conformer. »
Il semble donc qu’aujourd’hui les relations soient revenues au beau temps, comme le prouve l’interview suivant. Extrait de l’interview de Dianne Farkhou (Communication, Survey and Information coordinator, Gerional Issues Working Group): “ Nous avons probablement les meilleurs relations du pays avec les peuples aborigènes. Des 5000 personnes appartenant aux nations primitives quiconque souhaite un emploi l’obtient. 1500 travaillent directement pour les compagnies pétrolières. Les compagnies font de gros efforts pour former, parrainer, encourager, soutenir et assister; de toutes les manières possibles. Il existe un concile des tribus d’Athabasca fondé par les industries et le gouvernement qui prend en charge l’éducation, le développement du business, la santé et les services sociaux pour les nations primitives. Il y a une corporation des relations avec l’industrie, fondée par les compagnies, pour établir le business et trouver des emplois aux peuples aborigène. L’année dernière, les compagnies ont donné plus de 6 millions de dollars aux communautés aborigènes pour des programmes d’éducation, des garderies pour enfants, des événements culturels, des jardins, etc. Les compagnies paient des conseillers et des parrains dans les lycées pour les enfants aborigènes. Les compagnies ont payé pour des études d’exploitation du sol, des vidéos pour enregistrer les modes de vie, ils financent des groupes de danse et de percussions, des sites d’enseignements culturels, des ouvrages sur la connaissance traditionnelle, ils s’entretiennent avec les plus âgés constamment (qui sont payés) sur tous les aspects du développement. Les compagnies ont construit des camps et des maisons pour créer des lieux où enseigner aux enfants le mode de vie traditionnel et leurs langues. Ceux qui perdent leurs territoires de chasse sont compensés généreusement. L’année dernière, l’industrie des sables bitumineux a réalisé 315 millions de chiffre d’affaire grâce au travail avec les aborigènes. Les compagnies aborigènes se voient offrir les contrats qu’elles peuvent faire en premier. »
The Athabasca Tribal Council (ATC) – All parties core agreement
Signé le 8 janvier 2003 par les 5 chefs de la municipalité régional de Woodbuffalo et 15 représentants de l’industries des huiles non conventionnelles et de l’énergie, ce traité a plusieurs objectifs. Chaque tribu se voit remettre base de fond 230 000 $ pour une Industry Relations Corporation qui aide chaque communauté à trouver des accords avec l’industrie quant au développement industriel. Le traité souhaite fournir un niveau de consultation standard et créer un forum afin que tous les parties puissent travailler ensemble à trouver des solutions.
Pour ce faire, ont été mis en place notamment:
Ci-dessous un extrait de l’ATC : « The Athabasca Tribal Council will: • Améliorer et promouvoir le bien être general de nos peuples en développant des programmes, des services et des opportunités. • Accompagner la croissance, la prospérité et le développement des communautés de nations primitives à travers des logements. • Promouvoir, maintenir et protéger l’intégrité de nos relations avec Mère Terre, la région, l’eau, la glace, l’air et les ressources. • Promouvoir et protéger nos origines, territoires, notre environnement, notre culture, notre histoire, nos coutumes, notre langage, en tant que peuples des nations primitives. • Travailler ensemble dans l’harmonie et l’unité, en se soutenant politiquement, socialement, économiquement et culturellement. • Développer des relations censées et productives avec nos actionnaires. »
Certaines revendications persistent
Même si les aborigènes ont été intégrés à l’exploitation du pétrole non conventionnel de leur région, ils sont encore mécontents des effets de cette exploitation, notamment sur la faune et la flore. Gibiers et poissons ont tellement diminué en quantité, disent-ils, qu’ils ne peuvent plus en vivre. Auparavant, ils vendaient le poisson qu’ils pêchaient, mais depuis que des produits sont déversés dans la rivière Athabasca, le poisson a trop mauvais goût pour le vendre. Eux-mêmes osent à peine le manger. D’autre part ils peuvent légalement revendiquer leurs terres dans la mesure où nulle part les droits du gouvernement dessus ne sont stipulés. D’où les moyens énormes mis en œuvre par le gouvernement et les compagnies pour aider ces populations… |
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