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Présentation générale |
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L'extraction des huiles lourdes en Athabasca interagit fortement avec l'environnement. Gérer les impacts environnementaux, qui s'accroissent avec le rythme de développement est un challenge considérable pour de nombreux acteurs.
Comme nous le développerons ci-dessous, les techniques industrielles ont des impacts sur la forêt en place, l'air, l'eau ou encore le terrain lui-même. A titre d'exemple, l'Alberta est désormais la zone la plus polluée du Canada, en ce qui concerne la pollution industrielle. D'après le National Energy Board, la croissance actuelle des émissions de gaz à effet de serre au Canada prend en grande partie sa source dans l'exploitation des huiles lourdes.
Les engagements Canadiens : A travers le protocole de Kyoto le gouvernement canadien s'est engagé en 1998 à réduire ses émissions de CO2. Le Canada a en effet convenu de réduire ses émissions annuelles, de 2008 à 2012, à un niveau de 6% inférieur à celui, réel, de 1990. Comme leurs émissions étaient d'environ 596 Mt par an en 1990, cela signifie que de 2008 à 2012 nos émissions ne devraient pas, en moyenne, dépasser 560 Mt.. Stéphane Dion, le ministre fédéral de l'environnement, déclare : « Il n'y a aucun ministère de l'environnement sur terre qui puisse arrêter l'huile de jaillir hors des sables, parce que les enjeux économiques sont trop grands. Mais nous devons être très sévères en ce qui concerne les impacts environnementaux. (1) En ce qui concerne les problèmes environnementaux, les majors semblent adopter une politique très responsable. Paul Floren ( attaché de presse Exploration/Production chez Total ) :"- Total se place parmi les leader en ce qui concerne les problèmes environnementaux. Nous avons des techniques génériques pour tous nos sites de production à travers le monde. Par exemple, nous appliquons les même techniques au Niger qu'au Canada. Ces techniques sont conformes aux normes environnementales des pays les plus sévères. Nous travaillons avec les OPNG, les comités locaux et le gouvernement. Avant d'explorer un site, nous étudions les impacts environnementaux et sociaux. Puis nous menons un plan d'action. A travers cette étape nous faisons monter en puissance nos installations, notamment en construisant de nouvelles unités d'exploration. Puis nous mettons en place un buisness plan à travers duquel nous faisons tourner nos installations à plein régime. Enfin, nous remettons en place le site. Nous remettons en place les terrains, nous replantons les arbres. -Des organisations écologiques se plaignent notamment des répercutions sur les ressources en eau locales. Qu'avez-vous à répondre à ces accusations? -En ce qui concerne l'eau, nous nous efforçons de respecter les ressources locales. Il n'y a aucun problème. Par exemple, lorsque nous utilisons l'eau nécessaire pour l'extraction des huiles, nous stockons l'eau usée dans des bacs. Cette eau est ensuite traitée, et limite elle ressort plus propre qu'elle n'est entrée. "(2) En conclusion. Les huiles lourdes au Canada sont représentatives de nombreux problèmes écologiques à travers le monde. Il est nécessaire d'élaborer des modèles scientifiques permettant de prévoir les impacts de l'extraction. Ce n'est pas chose facile puisqu'il n'existe à ce jour aucun précédent à de tels problèmes. Il faudrait par exemple savoir avec précision quelles quantités d'eau peuvent être pompées de la rivière Athabasca avant que les populations de poisson n'en soient affectées. Les effets de l' éclaircissement de la forêt sont aussi difficiles à modéliser en ce qui concerne leurs effets sur la faune locale. Ce sont les seuils d'irréversibilité qui sont en général mal connus. |
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