Les partisans de la retraite par capitalisation, tels les économistes Olivier Davanne et Thierry Pujol dans Le Débat sur les Retraites : Capitalisation contre Répartition, ou encore Didier Blanchet, démographe de l’INSEE, avancent également un argument qui a trait à l’efficacité économique de la capitalisation. En effet, il est possible de comparer capitalisation et répartition selon leur rendement, c’est-à-dire : pour un euro de cotisation, combien les retraités vont-ils toucher de prestations ?
Le rendement de la capitalisation dépend du taux d’intérêt auquel est placé l’argent, tandis que le rendement de la répartition est égal au taux de croissance de l’économie. En effet, dans un système stabilisé qui prélève chaque année une part fixe du produit national brut, un retraité touche ce qu’il a versé pendant sa période d’activité augmenté de ce qu’a été la croissance entretemps. Le rendement des deux systèmes est donc égal lorsque le taux d’intérêt est égal au taux de croissance.
D’après Didier Blanchet : « il y a des conditions empiriquement observées et théoriquement justifiées dans lesquelles le rendement du capital est systématiquement supérieur au taux de croissance de l’économie ». Par conséquent, la capitalisation semble plus performante que la répartition, selon le critère de l’efficacité économique, comme le montre le tableau ci-dessous (voir : Un système de retraite mixte par capitalisation et par répartition permet-il de corriger les effets du vieillissement ?, Didier Blanchet).
Face à cet argument d’efficacité, les opposants à la capitalisation emploient un argument différent : voir la page … mais une solution à risque financier.