Les controverses nutritionnelles
En matière de nutrition, spécialistes et amateurs s’expriment et donnent leur avis sur la toile : les débats sont innombrables sur les forums de discussion. Toutes ces discussions entres personnes compétentes ou non créent la confusion générale au sujet de la nutrition.
Pour lutter contre l’épidémie d’obésité, le gouvernement a mis en place le Programme National Nutrition Santé (PNNS). Ce rapport commandé par le Ministère de la Santé en est à sa 3ème édition. Le PNNS défini cinq axes dont celui de « se promouvoir comme étant la référence en matière de nutrition et santé et celui d’organiser le dépistage des troubles nutritionnels ». Il se pose comme étant la référence en matière de nutrition pour les Français, face à la confusion autour de la question de « Comment bien manger ? »
D’après une interview réalisée en mars 2014 avec Dr Hercberg, Président du PNNS, les recommandations qui y sont faites « reposent sur de très nombreuses études. Le fond mondial de recherche sur le cancer a passé en revue plus de 17 000 articles et 150 scientifiques ont travaillé pendant 4 ans pour aboutir à ces recommandations. L’OMS s’en sert aussi. » Le bilan fait sur la 2ème édition par les Services Généraux d’Inspection du Ministère de la Santé et des Sports et du Ministère de l’Agriculture montre que « le Programme National Nutrition Santé a rempli de manière plutôt satisfaisante les objectifs qui lui ont été assignés en terme de promotion de bons comportements alimentaires avec les moyens humains et financiers qui lui ont été assignés ». A ce titre « il demeure un exemple et constitue une référence pour de nombreux pays étrangers […] et constitue une démarche utile et indispensable au succès de toute politique nutritionnelle ».
D’après le Dr Hercberg, depuis la mise en place du PNNS, on observe une stabilisation de l’obésité infantile. En effet, dans les années 1970-2000 l’obésité avait considérablement augmenté alors qu’avec le PNNS en France, on a observé une stabilisation, voire une réduction, selon ses dires. « On n’est pas certain que c’est le PNNS mais on a du mal à imaginer si c’est génétique pourquoi les choses auraient changé », ajoute-t-il pour compléter ses propos.
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De plus des études nationales et locales montrent un changement dans les habitudes alimentaires depuis le lancement du PNNS. Sont notées une diminution de la prise de sel autant chez les enfants que chez les adultes, une augmentation de la consommation de fruits et légumes de 10% chez les adultes et la réduction de la consommation d’aliments sucrés de 11% chez les adultes, de 15% chez les 3-14 ans. Ceci confirmerait une éventuelle corrélation entre publication du PNNS et évolution du taux d’obésité en France.
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Le PNNS se veut ainsi être une référence scientifiquement fondée de la nutrition pour les Français. Pourtant, les connaissances en nutrition sont encore incertaines : la preuve en est que les recommandations nutritionnelles évoluent au fur et à mesure de la publication d’études.
En particulier, trois types d’aliments sont sujets à controverse dans la communauté scientifique : les glucides, les produits laitiers et les fruits et légumes.