Quelles méthodes pour mesurer ?

Quelle technique de mesure choisir pour donner un prix à la biodiversité?
Les possibilités pour répondre à cette question sont multiples, et encore l’objet de nombreuses recherches aujourd’hui. Nous tentons ici de donner un aperçu des méthodes existantes et de leurs adeptes. Cependant, il faut distinguer dans ces méthodes la volonté de donner un “prix à la nature” de celle de donner un prix à certains services écosystémiques seulement. La première est largement contestée de part sa prétention à l’universalité, alors que se restreindre à des services précis permet d’intégrer la part de relativité.

Voici les trois principales méthodes d’évaluation économique de la biodiversité:

Méthodes de “préférences révélées”: l’observation de celui qui évalue.

Méthodes de “préférences déclarées”: le consentement à payer.
Méthodes par coûts.

Toutes ces méthodes sont le plus souvent employées de manière conjointe afin d’évaluer les services écosystémiques. Apparaît alors la nécessité de créer des modèles, le plus souvent prédictifs, selon différents scénarios politiques possibles.
Il reste cependant difficile de définir les limites exactes de leur champ d’application, car il existe dans les milieux naturels un “effet de seuil”, non linéaire, au-delà duquel il n’est plus acceptable d’accepter la perte de la biodiversité.

Si en 1988 Randall évoque la nécessité d’évaluer économiquement la biodiversité afin de mieux la protéger, ce n’est que Robert Constanza *, en 1997, qui donne une première évaluation des services rendus par la nature, à hauteur de 33 000 milliards de dollars. Le rapport de la TEEB, lui, l’évalue à 23 500 milliards de dollars. Tous ces nombres sont issus de modèles différents dont voici quelques exemples:

Le modèle GLOBIO, un exemple de raisonnement par l’absurde.
L’ESR, Evaluation des Services Rendus
L'Evaluation de R. Constanza

Manuel de protection de la biodiversité – Conception et mise en œuvre des mesures incitatives ; OCDE (2002)