Mesurer un stock ou mesurer un flux ?

       La mise à prix de la biodiversité est la réalisation d’un processus habituellement appliqué sur des objets, l’évaluation d’une valeur, appliqué à la nature. Estimer économiquement une valeur est une idée humaine et il est nécessaire de s’interroger sur le rapport que l’homme entretient avec l’objet évalué. Comment doit-on se représenter la nature pour en faire une juste évaluation ? Comme un « stock », une réserve de ressources naturelles fixe, invariante selon le contexte et à disposition pour nos besoins ? Ou comme un ensemble de flux, résultant d’une connectivité entre les espaces naturels ?

La biodiversité : un stock de ressources naturelles

La notion de services éco-systémiques

Des échanges dans le temps et l’espace

Dans l’évaluation de la biodiversité, la vision  » connexioniste  » d’une nature reliée par des flux remplace l’ancien rapport « Fordiste » avec la nature. Néanmoins, certains services écosystèmiques sont parfaitement tarifiés et sont commercialisés sur un marché ouvert souligne le rapport de la TEEB. Les objets de diversité dont ils sont issus sont alors vus comme des capitaux de biodiversité, comme n’importe quel objet économique : c’est le cas du bétail, des récoltes, des poissons ou de l’eau. Ici, la représentation fordiste de la nature comme un marché libéral suffit pour en évaluer la valeur.