La biodiversité ordinaire, prend en compte les espèces et écosystèmes composant nos paysages du quotidien, Elle rassemble donc l’ensemble des espèces et des écosystèmes que l’on retrouve fréquemment dans ces paysages, souvent réparties dans plusieurs endroits sur le territoire (ce qui les rend ordinaires). C’est le cas de nos jardins, les bords de parcelles agricoles, de chemins ou de routes, les haies, les friches pour les espaces naturels. Les espèces ordinaires sont les pigeons, les mouettes, les fourmis, les abeilles… La biodiversité remarquable, correspondant à des entités (des gènes, des espèces, des habitats, des paysages) que la société a identifiées comme ayant une valeur intrinsèque, par leurs beautés esthétiques ou tout simplement par leurs raretés. Le rapport de Bernard Chevassus-au-Louis, explique que une biodiversité qualifiée de « générale » (ou « ordinaire »), n’a pas de valeur intrinsèque identifiée comme telle par la société. Cependant, son abondance et les multiples interactions entre ses entités, contribuent au fonctionnement des écosystèmes et de ses services éco-systémiques. Il declare à propos de la biodiversité ordinaire. Extrait de l’entretien de Bernard Chevassus-Au-Louis Méthode de détermination de la valeur d’une espèce ou d’un espace naturel, qui consiste à demander à un échantillon de population le montant maximum qu’il est prêt à payer pour la conserver. Courant de pensée moderne, énoncé par Arne Naes en 1973, et considérant que les êtres vivants possèdent une valeur intrinsèque, indépendante de leur utilité. Les interactions actuelles et grandissantes de l’homme avec la nature, ayant mené à la disparition de nombreuses espèces, sont selon Naes excessives et néfastes. L’homme ne devrait avoir le droit de détruire l’environnement et le vivant que quand son pronostic vital est mis en jeu. La Deep Ecology prône de cet fait une redéfinition de la qualité de vie, qui ne doit pas être uniquement fondé sur le confort de vie, qui, quand il devient extrême, porte atteinte à l’environnement. Etude effectée avant la réalisation de tout projet industriel de grande ampleur, et ayant pour but d’évaluer les conséquences écologiques, économiques et sociales de la disparition des espaces naturels détruits, si le projet venait à se concrétiser. Il prend en compte les effets du projet isolé, mais aussi les effets dits «cumulés», produits par plusieurs projets similaires. On parle d’externalités lorsque les actions d’un agent économique ont un impact positif ou négatif sur le bien-être et le comportement d’autres agents et que cet impact n’est pas pris en compte dans les calculs de l’agent qui le génèrent. Les externalités peuvent se révéler positives ou négatives. - Externalités positives : La multiplication des possibilités de contacts et d’échanges d’information dans les régions à forte densité d’activités industrielles et de services favorise l’émergence de réseaux. Ces réseaux offrent une externalité positive qui s’analyse comme un facteur de production gratuit pour les entreprises qui en tirent parti. Les infrastructures publiques de transport ou le système éducatif constituent d’autres exemples d’externalités positives. - Externalités négatives : La pollution engendrée par un site industriel est un exemple d’externalité négative car l’activité industrielle engendre des coûts négatifs qui ne sont pas supportés par l’entreprise polluante mais par l’ensemble de la communauté concernée par les conséquences négatives. C’est pourquoi des économistes ont défendu le principe pollueur payeur qui permet d’internaliser les coûts de la pollution industrielle. Ensemble de rencontres et de discussions politiques réunissant gouvernement, ONG, syndicats et collectivités territoriales dans le but d’élaborer des actions visant à protéger l’environnement, et à préserver la biodiversité. Ces rencontres sont suivies d’un débat public, et après deux jours et demi de négociations présidées par le conseil d’état, des réunions sont organisées afin de décider plus précisément des modalités concrètes des actions envisagées, et de leur mise en oeuvre législative. Né des critiques à l’encontre du PIB et de son insuffisance à définir la qualité de vie des habitants d’un pays, ce nouvel indicateur tente d’y répondre de manière plus complète, en prenant en compte : Pour l’évaluation de chacun de ces critères sont utilisés dix indicateurs annuels, de sources fiables comme la Banque Mondiale, Amnesty… Le résultat final est noté sur une échelle de 1 à 100. Dans le cas d’un projet d’aménagement, c’est l’entité qui définit l’objectif du projet. Il programme les opérations, le calendrier et le budget du projet. C’est le maître ouvrage qui fait appel à la banque de compensation ou CDC en France pour faire compenser les dégâts de son projet. Une ressource naturelle est une substance, un organisme ou un objet présent dans la nature et qui trouve son utilité pour satisfaire les besoins des humaines (notamment ses activités économiques) ou d’autres animaux. Cette notion englobe les matières premières minérales (minerai métallique, eau douce), biologiques (viande, poisson) et végétales (blé, riz…). Les matières organiques (pétrole, charbon…) ainsi que d’autres sources d’énergies (solaire, énergie éolienne) sont également des ressources naturelles. Cette notion évolue depuis quelques années pour englober aujourd’hui les services écosystèmiques (la pollinisation, la photosynthèse…). Le caractère renouvelable d’une ressource naturelle est essentielle pour mener une bonne gestion durable de celle-ci (le pétrole n’est pas une ressource renouvelable, les ressources animales d’élevage, par exemple, le sont). La soutenabilité est le maintien d’une capacité constante de la société à produire du bien-être. Deux approches doivent être différenciées: – La soutenabilité forte est un modèle qui considère que le capital naturel est irremplaçable et qu’il faut donc transmettre aux générations futures un environnement préservé. Elle suppose de préserver constant le stock de capital naturel. C’est l’approche de l’économie écologique. Ce sont des termes employés par Christophe Bonneuil, historien de la nature, notamment dans l’article « Des ressources génétiques à la biodiversité cultivée » (lien vers Biblio) et dans le documentaire : « La nature, nouvel Eldorado de la finance ». Il s’agit là d’une distinction entre deux visions des ressources génétiques (plus généralement des ressources naturelles) qui peut s’avérer utile pour mesurer la biodiversité. La vision « moderniste » de la nature voit celle-ci comme une réserve de ressources naturelles sans liens les unes entre elles. « On extrait des objets du monde, coupés de leurs attaches écologiques et culturelles« , écrit le rapporteur de la conférence de Christophe Bonneuil (http://dtwin.org/WordDD/2012/09/22/christophe-bonneuil-au-college-de-france/) au Collège de France. La vision « connexionniste » s’attache à voir la biodiversité comme le résultat d’un ensemble de flux et de réseaux entre les espaces naturelles et les différentes espèces. Cette dernière considère « une biodiversité plus dynamique plus proche de « l’inextricable tissu de la vie » de Darwin. » toujours selon le rapporteur de la conférence de Christophe Bonneuil. Ces deux visions de la nature nous permettent d’introduire la question de savoir s’il faut pour évaluer la biodiversité mesurer un stock ou mesurer un flux.
– La soutenabilité faible est un modèle qui considère que le capital humain peut se substituer au capital naturel, du moment que le volume global de capitaux reste constant. Elle exige que les dommages faits à l’environnement soient compensés par un accroissement du stock des autres types de capitaux. C’est l’approche de l’économie de l’environnement et des ressources naturelles.
GLOSSAIRE