L’exemple de la prison de Peterborough fait surgir plusieurs conséquences liées au système des SIB et du payment by results.
Quels résultats pour Peterborough ?
Dans le cas de la prison de Peterborough, les critères d’évaluation concernent la baisse de la criminalité, le taux de récidive, et l’intégration sociale. L’idée était de faire baisser le taux de récidive, et que l’État reverse une partie des économies permises par cette baisse aux investisseur. Cet objectif a été atteint, et en 2016, le programme est étendu aux femmes , signe de sa réussite. Mais les économies attendues ont-elles été faites ? Le rapport de E. Disley réalisé pour le ministère de la justice indique que le coût total de l’opération est inférieur aux bénéfices, puisque la prison a pu revoir son système de management des prisonniers récidivistes et que les agences et associations locales ont pu bénéficier de ce projet.
Un bilan pas si unanime…
Dans la presse britannique, le succès de l’opération apparaît comme unilatéral. En revanche, dans le cadre de la loi ESS, Économie Sociale et Solidaire, en discussion en France, il est question d’introduire les SIB en France également. À cette occasion, des critiques sont soulevées par des associations, telles Associations Citoyennes. Dans le cas de la prison de Peterborough notamment, les résultats sont présentés comme discutables car exprimés en pourcentages, ce qui occulterait le fait que le nombre de personnes concernées est limité ; l’étude ne concerne pas les peines lourdes (seulement inférieures à 18 mois). De plus, ce collectif estime que l’État n’a pas fait d’économies.
Lors d’un entretien avec John Bird, un autre point de vue été avancé. Il rappelle tout d’abord que la philosophie de la Big Society est de créer des opportunités sociales, de créer prioritairement un contexte et non des résultats.