Le district de Sutton, située dans la banlieue Sud de Londres, regroupe près de 190 000 habitants.
Dans quel contexte le projet a-t-il été lancé ?
Le district de Sutton avait, au moment du lancement de la vanguard area, une activité sociale très importante.
Quels projets ont été menés ?
Les projets ont tourné autour de quatre axes majeurs : les transports, l’aménagement des quartiers (neighbourhood planning), le service de santé locale, et l’insertion professionnelle, notamment par l’éducation professionnelle des jeunes (Reynolds, 2011).
Quels sont les enseignements et les critiques qu’ont apporté l’expérimentation ?
Certains projets ont pu être lancés avec succès : ainsi, le rapport de Faith Reynolds met en valeur une contradiction : d’un côté, le gouvernement présente cette zone d’expérimentation comme un « terrain d’essai » (« training ground ») pour sa politique ; de l’autre côté, les nombreuses actions du tiers secteur avant la mise en place de la politique laissent penser que ce statut est plus honorifique :
[Sutton’s] vanguard status sis referred to as a recognition of its existing work. […] Voluntary organisations took a similar view to the local authority that “Big Society” already exists in Sutton. (Reynolds, 2011)
Cependant, la politique a permis de garantir un fort niveau de mobilisation, et pourrait permettre à des projets plus ambitieux ou innovants de voir le jour :
Sutton Council leader Sean Brennan accepted many of the 20 “big society” initiatives being run in Sutton already existed to a degree prior to the policy’s launch, but he said he believed being a vanguard had encouraged more volunteers to come forward, and allowed the council a direct link to central Government to try and reduce red tape to help set up more innovative projects. (Minister praises, 2011)
Mais « dédramatiser la Big Society comme n’étant rien de neuf » pourrait échouer à mobiliser plus de citoyens pour le tiers secteur (Reynolds, 2011).