Dans cette politique de vanguard areas, il faut se poser la question des conditions expérimentales. Comme l’expérimentation d’une politique ne peut pas se faire à l’échelle nationale, il est nécessaire que les zones remplissent des critères de représentativité (Millo & al., 2006). Comment les quatre zones d’expérimentation ont-elles été choisies ?

On peut envisager cette représentativité sous les critères suivants :

carte angleterre

Carte plaçant les quatre vanguard areas et comparant quelques critères de représentativité. La carte originale est de Daniel Dalet. Source : groupe « Big Society », Mines ParisTech, 2016.

  • Le taux de chômage
  • L’environnement
  • La couleur politique
  • Le mode de sélection des zones d’expérimentation
Conclusion

Le gouvernement a donc essayé de sélectionner quatre zones d’expérimentation en essayant d’en faire un échantillon assez représentatif de l’Angleterre. Cependant, les communes sélectionnées se sont toutes portées volontaires, et le tiers secteur y est déjà très actif. L’objectif, qui était de « découvrir les problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissent » (Cameron, 2010) ne peut donc qu’être partiellement atteint, puisque, entre autres, les citoyens sont déjà mobilisés. L’expérimentation ne permettra pas de tirer des conclusions sur la première étape de sa mise en place (la mobilisation de bénévoles et du tiers secteur), mais seulement sur leur mode de fonctionnement une fois les projets lancés. De plus, ceci renforce l’idée que le concept de Big Society n’est pas nouveau dans la société anglaise ; cette idée des vanguard areas pourrait être pour le gouvernement libéral-conservateur de mettre des mots nouveaux sur une dynamique sociale déjà existante (Bird, 2016).

Commencer par l’expérimentation à Sutton