Comme mentionné précédemment, une banque d’investissements spécialisée dans le financement de projets relevant de la société civile a été mise en place : il s’agit de Big Society Capital.
En 2011, cette banque a été créée et dotée d’un capital initial de 600 millions de livres sterling. Le groupe Big Society Capital Group comporte en fait trois entités :
- Big Society Capital Limited, la banque d’investissements à proprement parler ;
- Big Society Trust, dont le rôle est de s’assurer que la banque reste fidèle à son projet initial ;
- Big Society Foundation, une fondation habilitée à recevoir des dons.
Afin d’atteindre son objectif – inciter les investisseurs à financer les organisations qui développent des projets pour la société, Big Society Capital propose d’aider de telles organisations à travers trois moyens concrets :
- leur proposer une plus grande variété de services financiers ;
- lever des fonds dédiés à leurs projets ;
- les aider à devenir eux-mêmes plus autonomes financièrement parlant.
(Source : Big Society Capital)
Enfin, Big Society Capital propose également d’assurer le lien entre les investisseurs et les organisations elles-mêmes.
Big Society Capital will also be a champion for social investment with policy makers, investors, stakeholders in the sector and the public at large. (Cabinet Office, 2011)
Il est en effet plus rassurant, pour un investisseur, d’être en lien avec une grosse entité comme la Big Society Bank, plutôt qu’avec une petite organisation seule. Cela permet ainsi de favoriser l’investissement, et d’améliorer la visibilité de petites organisations.
Parmi les services financiers innovants mis en avant, on trouve en particulier les Social Impact Bonds (SIB). Les SIB sont des obligations dont le rendement dépend du résultat.
Des investisseurs privés financent en effet des initiatives sociales innovantes au profit de la société, jusque lors subventionnées par des fonds publics. Ils fournissent alors aux organismes communautaires la possibilité d’avoir accès à de nouvelles sources de financement afin de concrétiser leurs idées. En contrepartie, en fonction de la réussite de la politique sociale financée, l’État rembourse les sommes investies en fonction du résultat, plus précisément de l’impact social du projet : plus celui-ci aura fait économiser à l’État, plus le remboursement sera important.