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Au cours des dix dernières années, le prix moyen du bœuf en rayon boucherie a augmenté de 37 %, tandis que le prix de vente à l’abattoir est resté le même. Les éleveurs ne cachent pas leur mécontentement, comme le montrent les multiples manifestations qui secouent la France depuis l’été 2015, alors que les consommateurs voient le prix au détail augmenter progressivement (1).
Bien qu’éloquents, ces chiffres ne représentent en réalité que la partie émergée de l’iceberg, et les acteurs faisant partie du circuit de l’élevage sont nombreux. Ces « intermédiaires » sont en effet très variés : abattoirs, grande distribution, transporteurs, industriels, bouchers… Il en va de même pour clients et éleveurs, et l’on s’aperçoit vite que le spectre de la population concernée par la situation de l’élevage en France est très large. Chacun souhaite avoir son mot à dire et les intérêts sont parfois contradictoires.
De multiples problématiques s’entremêlent au sein de ce débat : les enjeux concernent à la fois la définition de bien-être animal, nos habitudes alimentaires, la santé, le rôle de l’Etat et des subventions européennes, la compétitivité de l’élevage et la mise en place de labels.
Toutes ces questions relèvent d’une préoccupation unique, commune à tous les acteurs de cette controverse :
Comment sortir de cet état de crise ?
Pour tenter de le comprendre, plongeons à notre tour dans le monde protéiforme de l’élevage . . .