De l'économie à l'écologie, des priorités à soupeser
L’élevage industriel du futur
Une solution pour tenter de régler les problèmes économiques de l’élevage français serait une évolution des méthodes d’élevage vers un processus plus industriel, avec une augmentation des tailles des troupeaux et un regroupement en coopératives toutes les petites unités. C’est la solution, choisie depuis déjà une dizaine d’années par plusieurs de nos voisins européens, tels que l’Allemagne par exemple, permettrait une diminution des frais fixes et une potentielle augmentation des rendements grâce à de meilleurs équipements rentabilisés. Une taille plus importante des fermes permettrait par exemple l’installation d’unités de méthanisation ou encore des tests scientifiques plus concluants sur les méthodes d’élevage.
La ferme des mille vaches
Bien que controversée( 1), cette voie, avec l’exemple de la ferme des mille vaches dans la Somme, pourrait apporter une meilleure stabilité économique, sans forcément pour autant nuire à la qualité de la viande ou au bien-être des animaux.
Les principales critiques adressées à cette solution d’avenir sont la disparition des petites structures, qui jouent souvent un grand rôle dans le territoire rural, et la question écologique. Sur le premier point, on peut mettre en avant le manque de stabilité de ces petites structures familiales, contrairement à ces entreprises gérées d’une manière plus durable d’un point de vue économique. Il ne faut pas oublier non plus, que, comme expliqué dans le parcours économique, le renouvellement des génération d’éleveurs est difficile en France, donc la disparition de petites structures locales au profit d’infrastructures plus industrielles employant du personnel qualifié peut aussi jouer en la faveur de cette solution. Pour ce qui est de l’impact écologique, celui-ci reste difficile à évaluer. Le regroupement des activités présente par exemple l’avantage d’une réduction des émissions dues à la logistique et la mise en place de solutions telles que les méthaniseurs, celui de la ferme des mille vaches ayant une capacité théorique de près de 1.5 MW.
