Qui ? Quoi ? Comment ?
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Ce site vous invite à découvrir les débats autour de la piétonnisation des berges rive droite à Paris. Nous avons construit ce site selon deux axes : un parcours guidé et un parcours libre. Le parcours guidé vous suggère de lire les différents articles du site dans un certain ordre. Son but est de vous guider si vous êtes novice concernant ce sujet. Le parcours libre vous laisse parcourir les pages à votre guise (choix n°2 sur la page d’accueil). Il a été créé pour les personnes connaissant le sujet et voulant des informations sur un point précis du débat.
L’histoire racontée est celle résumée dans la vidéo d’introduction. Pour celles et ceux qui préfèrent la lecture à l’écoute, nous avons placé un résumé écrit ci-dessous, répondant à trois questions : Qui ? Quoi ? Comment ?
Bonne lecture !
Le projet de piétonnisation de la rive droite est présent dans le programme d’Anne Hidalgo dès avril 2014. Il n’émergea néanmoins dans le débat public qu’en 2015, lorsque cette dernière propose son projet au Conseil de Paris. C’est à cette date que commence réellement le débat.
Ce débat est premièrement politique. Si les élus de gauche sont favorables à la mesure, ceux de droite dénoncent un « coup de force » : mesure non aboutie, aucune alternative, pas de concertation des élus de banlieue… Le débat s’étend sur plusieurs axes. Pour montrer leur opposition au projet, les élus de droite et certaines associations mènent un recours devant le tribunal administratif de Paris. Une lettre ouverte est aussi écrite à Anne Hidalgo.
Toutefois, la piétonnisation des berges rives droite ne se résume pas à une question uniquement politicienne. En effet, une multitude d’acteurs alimentent sans cesse le débat et apportent de nouveaux points de discorde. Des rapports d’études ravivent le débat concernant les réelles conséquences de la mesure sur la qualité de l’air ou le bruit. Nous pouvons distinguer deux types de rapports : ceux commandés par la région Ile-de-France et ceux commandés par la Mairie de Paris. Le débat se trouve principalement dans l’utilisation des chiffres : la non prise en compte des éléments exogènes perturbant le trafic (travaux, grèves), et surtout des différences de méthodologies.
Certaines associations se sont aussi prononcées sur le débat, en dénonçant la faiblesse des alternatives pour certaines ; en saluant une mesure symbolique pour d’autres. Nous voyons donc un nouveau point de débat apparaître ici : les réels effets sur la pollution. Les premiers rapports n’étaient effectivement pas concluants, et pointaient une hausse du temps de trajet sur les axes de report et une hausse du bruit. Les différents acteurs (associations d’automobilistes, élus de banlieue) se sont donc emparés des résultats pour dénoncer un fort manque d’alternatives et un report de la pollution plutôt qu’une diminution de celle-ci. Néanmoins, le dernier rapport publié en mars montre une diminution de la pollution et du nombre de voitures, laissant alors transparaître un changement dans les comportements.
Il y a enfin des acteurs qui ne s’expriment pas directement. C’est le cas des habitants de la ville de Paris et des automobilistes (parisiens ou venant de banlieue), touchés par les conséquences de la fermeture des berges rive droite dès le début de la phase test du projet. Certains automobilistes se plaignent en effet de l’allongement du temps de trajet, notamment les professionnels pour qui une hausse du temps de trajet correspond à une perte économique. De même, cette densification du trafic peut être problématique pour les véhicules d’intervention, surtout lors d’une intervention grave ou urgente.
C’est aussi le cas de la Ville de Paris, sur qui la piétonnisation des berges a un impact. On observe que loin de faire d’elle un « musée », l’aménagement des berges avec l’ouverture du parc « Rives de Seine » en fait un lieu convivial où de nombreuses activités sont proposées. Ainsi, la Ville de Paris développe un nouveau genre d’attractivité basée sur une plus grande place donnée aux piétons et cyclistes.