Les associations

Les associations suivantes ont pris part au débat : Ecologie sans frontières, Le Medef , 40 Millions d’automobilistesLe collectif « pour préserver les quais hauts de Paris »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecologie sans frontières

L’association Ecologie sans frontières, présidée par Franck Laval, soutient la piétonnisation des voies sur berges. Il met notamment en avant dans l’émission Sénat 360 en date du 19 septembre 2016 le fait que beaucoup de villes européennes ont déjà adopté ces mesures.

De plus, il rejette l’argument de possibles difficultés pour les banlieusards, car il estime que les comportements de ceux-ci vont changer (cela rejoint, de manière implicite, la « théorie de l’évaporation » de Frédéric Héran).

Cependant, il estime aussi que la piétonnisation ne va pas faire baisser drastiquement la pollution et la mortalité, et qu’elle n’est qu’une mesure symbolique.

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Le Medef

Le Medef (Mouvement des entreprises de France) estime que la fermeture des quais bas va nuire à l’activité économique.

Il pourrait être considéré comme un acteur politique, mais ses modalités de fonctionnement et son intervention au sein de la controverse sont similaires à ceux des autres associations. Le considérer comme une association politique semble alors plus judicieux et plus exact, ce qui explique ça place au sein des acteurs identifiés comme des associations.

Il considère ainsi que la mairie n’a pas suffisamment anticipé les conséquences de la piétonnisation, notamment les conséquences liées aux reports de circulation : «Pour l’organisation patronale, la mairie n’a pas prévu d’alternative crédible pour la mobilité des clients des entreprises, de leurs salariés et de leurs fournisseurs. Elle dénonce aussi une enquête publique lancée quelques semaines seulement avant la fermeture définitive de la Voie Pompidou (Paris Plage). Voilà pourquoi le Medef exige « une étude d’impact indépendante. » (QUIRET M., « Paris : Hidalgo assume les nuisances attendues de la piétonnisation de la rive droite », Les Échos, publié le 8 juin 2016. ).

Il oppose donc un refus ferme et massif au projet de piétonnisation tel qu’il est porté par Anne Hidalgo. En effet, le Medef se fait le porte-parole des entreprises d’Ile-de-France. Ces entreprises de la Métropole du Grand Paris s’inquiètent d’un possible risque de paralysie. Elles soulignent alors l’effet conjoint de la piétonnisation et des nouveaux chantiers qui vont également s’ouvrir au cœur de Paris.  Le Medef ouvre donc de nouveaux axes de réflexion au sein de la controverse. La question du cumul des reports de circulation avec d’autres chantiers publics n’est en effet pas évoquée par la mairie.

« Ces entreprises « observent que le programme 2016 des grands chantiers parisiens ne cesse de s’alourdir et leur inquiétude n’a jamais été aussi grande », affirme l’organisation patronale en évoquant, après celui des Halles, de la nouvelle poste du Louvre et de la nouvelle Samaritaine, un chantier à venir, entre avril 2016 et début 2017, le long des quais de Seine au centre de Paris. Ces « axes sont ceux qui devaient absorber le report de circulation lié à la fermeture des quais bas rive droite », indique le Medef-Paris pour qui « pollution, nuisances sonores et circulation figée du cœur de la capitale et de sa petite couronne vont affecter durement l’attractivité de Paris, sévèrement affaiblie par des travaux mal coordonnés ». » (« Nouveaux travaux au cœur de Paris : les entreprises inquiètes (Medef Paris) », AFP Infos Économiques, publié le 22 mars 2016. ).

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40 Millions d’automobilistes

L’association 40 millions d’automobilistes, présidée par David Quéro, reconnait la nécessité de baisser la pollution, mais milite pour une fluidification de la circulation automobile en Ile-de-France.

Ce dernier soutient notamment, dans l’émission Public Sénat du 23 Novembre 2016, que la piétonnisation de Paris va dans le sens de la muséification de Paris. La ville risquerait ainsi de devenir un désert économique si des difficultés de circulation venaient à écarter les habitants de la banlieue.

Il ne s’appuie pas sur un savoir scientifique particulier, mais sur l’idée qu’il se fait des conséquences possibles de la piétonnisation.

Dès lors, la piétonnisation n’est pas une alternative possible pour lui, puisqu’elle ne permet pas d’accompagner efficacement les automobilistes.

Ainsi, dans l’émission Sénat 360 en date du 19 septembre 2016, il considère que la piétonnisation est une mesure politique et non rationnelle, et que cela créera de nombreux embouteillages supplémentaires.

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Le collectif pour « préserver les quais hauts de Paris »

Le collectif « pour préserver les quais hauts de Paris » rassemble une centaine de commerçants concernés par la piétonnisation des voies sur berge.

Les arguments mobilisés par ce collectif ne sont pas scientifiques mais de l’ordre de l’émotion. En effet, les commerçants pensent à leur avenir économique :

«Isabelle Baralis, qui tient une crêperie sur les quais de Seine depuis deux ans, n’en revient pas : « On a appris brutalement le projet d’aménagement des voies dans les journaux. C’est aberrant, incohérent. Ma crêperie, c’était l’investissement d’une vie, elle est ouverte sept jours sur sept. L’endroit est bien placé, dans un beau quartier, au milieu des petits commerces et des grandes enseignes, en face des bouquinistes, à deux pas de la rue de Rivoli…. » ». (« Projet des berges rive droite : un collectif s’est créé », CCI Paris Ile-de-France actualité, publié le 27 juillet 2015). 

De plus, les arguments mobilisés qui pourraient potentiellement être validés par des chiffres ne sont étayés par aucune étude :

«  « Nous sommes contre la fermeture des berges, car cela va entraîner des embouteillages supplémentaires. Les quais de la rive droite et la rue de Rivoli sont déjà à saturation du fait des automobilistes qui veulent éviter le périphérique », affirme Mathieu Guyon, caviste rue de Rivoli et président de l’association des commerçants Louvre Rivoli (1e). » (« Projet des berges rive droite : un collectif s’est créé », CCI Paris Ile-de-France actualité, publié le 27 juillet 2015). 

Par ailleurs, le collectif souhaite limiter la pollution parisienne, mais voudrait que cela soit réalisé dans un cadre global. Pour lui, le principal cheval de bataille de la mairie de Paris devrait être l’éradication de la circulation « de transit », c’est-à-dire des voitures ne faisant que traverser Paris sans s’y arrêter.

Ainsi, pour le collectif, ce type de circulation aggrave la pollution et ne favorise pas les petits commerçants. Cependant, aucun savoir scientifique ne vient étayer leurs positions.

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