Médecins

 

  • LE SYNDICAT DES MEDECINS GENERALISTES MG FRANCE

Source : site internet de MG France

Créé en 1986 par le docteur Richard Bouton, il est depuis 2006 le premier syndicat des médecins généralistes français. Nous l’avons choisi car c’est le syndicat le plus visible médiatiquement, et il donne l’avis des médecins généralistes, qui connaissent le mieux les malades. Ce syndicat de médecins s'est exprimé à plusieurs reprises dans la controverse et il se place pour le déremboursement des médicaments d’Alzheimer.

« Ces produits n'ont jamais fait la preuve de leur efficacité. Aujourd'hui, la collectivité dépense 280 millions d'euros pour les rembourser, selon Claude Leicher, président du syndicat. On ferait mieux d'utiliser cet argent pour soutenir les aidants familiaux des malades. » La Croix, mercredi 21 septembre 2011

 

« Aujourd'hui, la collectivité dépense des sommes importantes (260 millions d'euros en 2009) pour rembourser des médicaments sans efficacité et dont la toxicité, notamment cardiovasculaire, suscite des doutes » La Croix, mercredi 2 mars 2011

MG France se joint aux autres syndicats de médecins généralistes français pour demander la fin de la prescription des médicaments anti-Alzheimer.

  • LE COLLEGE DE LA MEDECINE GENERALE (CMG)

Le Collège de la Médecine Générale est une association qui regroupe l’ensemble des organisations qui œuvrent pour la discipline « médecine générale », dans les champs professionnel, scientifique et universitaire. C'est le syndicat représentant de la médecine générale.

D'après son site Internet, « il a pour objet de faciliter la représentation et la promotion de la qualité de l'exercice professionnel de la médecine générale », notamment en ce qui concerne les « aspects qualitatifs de l'exercice de la médecine générale » [Consulté le 29 Mai 2017]. 

Le CMG se prononce pour le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer, qu'il considère comme inefficaces.

Source : site internet du Collège de la Médecine Générale

Chercheurs

  • FONDATION PLAN ALZHEIMER

Trois plans à l’initiative de la Présidence de la République entre 2001 et 2012 ont largement permis de financer les parcours d’accompagnement des malades d’Alzheimer. L'un de ces plans, le Plan Alzheimer de 2008-2012, mis en place sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy, a donné naissance à la Fondation Plan Alzheimer. 

Source : site internet de la Fondation Plan Alzheimer

La Fondation Plan Alzheimer fut ainsi créée le 27 Juin 2008 par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche dans le cadre de la mise en oeuvre du volet Recherche du 3ème Plan national Alzheimer 2008-2012. 

Selon son site Internet

« La mission principale de la Fondation consiste à assurer la coordination, la structuration et l’animation de la recherche sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées en France » [Consulté le 20 Mai 2017]

Pour Nicolas Sarkozy : 

« En période de crise, la solution n’est pas la rétractation mais l’investissement (…) et, c’est moins cher de donner des moyens aux chercheurs que d’attendre le développement de la maladie » le monde.fr, 20 juillet 2011

La Fondation Plan Alzheimer ne s'est pas exprimée quant à son opinion sur le déremboursement des médicaments contre la maladie d'Alzheimer. 

Du Plan Alzheimer au Plan Maladies Neurodégénératives

Le Plan Alzheimer a ensuite donné lieu au Plan Maladies Neurodégénératives de 2014-2019, qui étend son champ d'actions à toutes les maladies neurodégénératives, et non plus seulement la maladie d'Alzheimer. Il vise à « améliorer la qualité, la régularité de prise en charge médicamenteuse adpatée à chaque patient et prévenir les risques d’effets secondaires », « développer des modalités innovantes et efficientes d’évaluation de l’efficacité des stratégies thérapeutiques en vie réelle », « tester l’efficacité des interventions non-médicamenteuses ».

Le président du Comité de suivi du Plan de Lutte contre les maladies neuro-dégénératives, le professeur Michel Clanet, a été sollicité par Marisol Touraine pour organiser la consultation avec les professionnels de santé et les associations de malade d’Alzheimer qui composent ce comité. Ce rapport a poussé la ministre à statuer de ne pas dérembourser ces médicaments.

  • LA FÉDÉRATION NATIONALE DES CENTRES MÉMOIRE DE RESSOURCES ET DE RECHERCHE (CMRR)

Créés par la Fondation Plan Alzheimer, les Centres Mémoire de Ressources et de Recherche constituent le second niveau de diagnostic et de prise en charge des maladies d’Alzheimer. D'après le site Internet de la FCMRR, ils assurent plutôt des diagnostics précoces et traitent les patients dont les troubles nécessitent une expertise approfondie.

La Fédération des CMRR regroupe 28 centres nationaux. Implantés dans les Centres Hospitalo-Universitaires (CHU), ils coordonnent les services de gériatrie et de neurologie.  Ils assurent les formations et les enseignements universitaires. Ils ont également pour mission d’évaluer les nouveaux outils diagnostics ainsi que les nouveaux médicaments. En plus de lieux de prise en charge de malades d'Alzheimer, ils sont aussi des lieux de recherche dans le domaine des démences et du vieillissement. Enfin, les spécialistes y mènent des réflexions éthiques sur la maladie, la vieillesse etc.

La Fédération des CMRR est contre le déremboursement, estimant qu’une telle mesure reviendrait à diminuer drastiquement les chances d’accéder à la recherche thérapeutique innovante pour les patients. Pour le professeur Philippe Couratier, du CMRR de Limoges, qui répond au Populaire du Centre le mercredi 9 novembre 2016 :

« L’effet est très modeste, certes, mais si la personne est un tout petit peu moins apathique, si elle présente un peu moins de troubles cognitifs et du comportement et que cela retarde de quelques mois son entrée en institution, comme j’ai pu le lire dans certaines études, cela ne peut être ignoré. Quant aux effets secondaires, on ne fait pas n’importe quoi avant de prescrire : on réalise des examens, on respecte les précautions d’usage. Le vrai problème, c’est l’absence d’alternative. On n’a rien en échange. Parler de déremboursement dans ce contexte me semble compliqué. »

Source : site internet de la FCMRR
  • FONDATION MEDERIC ALZHEIMER (FMA)

Source : site internet de la fondation Médéric Alzheimer

 

La Fondation cherche avant tout à encourager la recherche en sciences humaines et sociales

Elle ne s'est pas prononcée sur le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer. 

D'après un décret du 26 août 1999, la Fondation Médéric Alzheimer est la première Fondation reconnue d'utilité publique entièrement consacrée à la maladie d'Alzheimer. Il s'agit principalement d'une institution de recherche à visée nationale et internationale. 

Sur son site Internet, on peut voir que : 

« Son but principal est de promouvoir toute action et recherche sociale ou médico-sociale destinées à promouvoir et valoriser la place et le statut des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, à améliorer la qualité de vie des personnes malades, et celle de leurs aidants qu’ils soient familiaux, bénévoles ou professionnels » [Consulté le 29 Mai 2017].

  • SOCIETE FRANÇAISE DE NEUROLOGIE (SFN)

Issue de la « Société de Neurologie de Paris » fondée en 1899, la Société Française de Neurologie fut créée en 1949. Elle cherche avant tout à promouvoir la recherche clinique.  D’après la présentation du site de la SFN, cette dernière « a pour but de réunir en assemblées périodiques les médecins qui s'occupent de l'étude des maladies du système nerveux et de contribuer au développement des activités concernant ces affections » [Consulté le 29 Mai 2017].

Ses actions s'exercent par le biais de conférences, de communications scientifiques, de publications, d'attributions de prix, etc.

Source : site internet de la Société Française de Neurologie

 

Elle prend position contre le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer, qu'elle considère comme efficaces.

  • SOCIETE FRANÇAISE DE GERIATRIE ET DE GERONTOLOGIE (SFGG)

Source : site internet de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie

Le but de la SFGG est d’étudier tous les problèmes se rapportant à la gérontologie et à la médecine gériatrique, c’est à dire au vieillissement humain et à la sénescence, à l’avancée en âge et à la longévité. Son objectif est de favoriser les recherches et les travaux, de faire régulièrement le point sur les connaissances acquises dans toutes les disciplines concernées et de contribuer à leur diffusion.

Ses différentes initiatives dans le champ de l'expertise, de la prévention, de la formation médicale, de l'évaluation ou de la sensibilisation sont décrites sur le site Internet de la SFGG

Elle s'associe avec les Centres Mémoire de Ressources et de Recherche et prend position contre le déremboursement des médicaments contre la maladie d'Alzheimer qui sont efficaces selon la SFGG.

 ⇒ Pour consulter la méthodologie que nous avons utilisée pour rendre compte de cette controverse, nous vous invitons à vous rendre sur la page suivante :