La notion de ‘repair café’ permet d’ailleurs de voir émerger un acteur supplémentaire particulièrement évident, le réparateur. En effet il est important de comprendre que l’implémentation massive d’une technologie dite embarquée, les réparateurs ont souffert d’une perte de clients car ils n’ont plus accès au plan ou au mode d’emploi à des prix raisonnables. C’est ce qu’explique Kevin Jones dans un article du journal américain Fleet Owner, les associations des fabricants de moteurs et de camions par exemple mettent à mal certains ateliers de réparations, menaçant alors des réparateurs de mettre un terme à leur activité.
Kit de réparation – www.pixabay.com
À cela s’ajoute des firmes comme Renault qui effectuent des campagnes publicitaires télévisées, incitant les consommateurs à se rendre aux ateliers de la marque pour procéder à l’entretien de leur véhicule. Ainsi la position des industriels est antagoniste à la pérennité de cette profession, une situation similaire à celle des agriculteurs et John Deere, la propriété intellectuelle s’érige en obstacle à la performance professionnelle. Or dans les deux cas il n’y a pas de véritables manifestations d’opposition, néanmoins nous avons pu constater qu’au sein du ‘repair café’ de Paris opèrent des réparateurs bénévoles, présents tant par passion de la réparation que pour faire perdurer l’esprit de la réparation, et cela notamment par la mise en place d’une pédagogie qui fait de leur situation une revendication citoyenne.
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