La problématique qui a constitué le nœud principal de la controverse a été la dimension économique, principalement liée à l’installation du compteur intelligent. Le projet a été initié par des directives de l’Union Européenne. En effet, la Commission européenne estime que les ménages pourraient réduire leurs dépenses énergétiques de 10% grâce à des compteurs intelligents. La charge des études préliminaires et de la mise en place a été déléguée aux états de l’Union Européenne, afin d’analyser la question de manière plus fine, et optimisée pour chaque pays. Dans le cas de la France, ERDF s’est à son tour vu confier l’étude du projet dans sa globalité en mettant l’accent sur les perspectives économiques.

    Du point de l’entreprise, voici les caractéristiques en terme de coûts et de rentabilité du projet :

• Coût global du projet : entre 4 et 6 milliards d’euros.
• Prise en charge totale des coûts d’amortissement et d’installation par ERDF
• Facturation du client sur une consommation réelle et non pas sur des estimations.
• Opérations de maintenance faites à distance, pour réduire les temps d’attente.
• Visualisation de la consommation en temps réel.
• Gestion des pics de consommation.
• Diversification des offres proposées aux clients.
• Baisse conséquente de la facture pour le consommateur.

Plusieurs de ces points mis en avant par ERDF nourrissent la controverse dans la mesure où ils sont contestés par d’autres acteurs de la sphère sociétale, comme UFC-que-choisir par exemple. On distingue ici la controverse en deux points : combien coûte la réalisation du projet et qui va la payer, puis, quelles seront les économies réalisées grâce à ce compteur et pour qui?