Au Québec : de nombreux problèmes concernant la santé

30 avril 2014 | Commentaires fermés

    Les États-Unis et le Canada (en particulier le Québec) ont développé depuis plusieurs années un système de compteurs intelligents pour réguler et optimiser leurs réseaux électriques. La controverse là-bas est beaucoup plus vive car le compteur utilise les ondes du réseau GSM (plage de fréquences des téléphones portables) pour communiquer ses données avec le central. Les habitants des maisons équipées du compteur sont donc sujets à une exposition électromagnétique plus importante qu’autre part.

    Nous avions repéré cet aspect du sujet lors de notre travail préliminaire de recherche et de documentation. Comme peu de pays dans le monde ont mis en place des compteurs intelligents et les réseaux qui vont avec, l’exemple du Québec nous semblait susceptible de nous donner des informations intéressantes sur le sujet. Le problème est que à cause de l’utilisation des ondes GSM , la controverse sur le sol américain est presque entièrement centrée sur le sujet de la santé publique et des risques pour les consommateurs. La société publique Hydro-Québec, responsable de l’installation des compteurs dans la région, défend que les machines n’émettent pas plus d’ondes qu’un simple four à micro-onde ou un téléphone portable. Cependant, des sites comme Refusons les Compteurs avancent des statistiques différentes et bien plus alarmantes :

L’étude du Centre de Recherche Industrielle du Québec (CRIQ), commandé par Hydro-Québec , contient des mesures de crêtes allant jusqu’à 55 000µW/m² que le rapport d’Hydro-Québec se garde bien de montrer. Le rapport du Electric Power Research Institute (EPRI), commandé par la compagnie Power Gaz & Electric (PG&E) pour le même modèle de compteur que celui qu’on déploie au Québec, présente des mesures de crêtes allant jusqu’à 65 000µW/m². Hydro-Québec, en revanche, se targue d’avoir un compteur dont l’intensité moyenne des émissions à un mètre soit égale à 50µW/m².
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    Une explication mise en avant par le site est que les données fournies par Hydro-Québec sont des mesures d’émission moyenne, qui ne sont pas pertinentes car l’appareil transmet ses informations par salves très brèves et très intenses.On peut comprendre la controverse au Canada en analysant ces deux schémas :

emissionsquebec3

Voici l’un des graphes qu’HydroQuebec a décidé de montrer à la population, l’entreprise a décidé de ne faire apparaître que les densités moyennées des appareils électriques.

   Maintenant qu’en est il de la comparaison de l’intensité des puissances à moins d »un mètre de proximité lorsque l’on ne regarde pas s’intéresse non plus à une moyenne mais à des mesures ponctuelles :

emissionsquebec2

Un tableau plus représentatif par Refusons les compteurscomparant des mesures ponctuelles entre elles, aurait donc l’air de ceci.

    Le site regorge également de témoignages de consommateurs qui désapprouvent l’installation de compteurs chez eux.

Depuis toujours, je vis sans four micro-ondes, sans téléphone cellulaire, sans téléphone sans fil, sans wifi. J’ai l’internet branché au mur, j’ai la télévision que je débranche lorsque je ne m’en sers pas. Ce fût toujours mon choix. Depuis que les compteurs intelligents ont été installés dans mon immeuble le 25 janvier dernier, je n’ai plus ce choix. Et ma santé s’est détériorée: troubles du sommeil, vertiges et tremblements au réveil, acouphènes et maux de tête puissants et constants. Je n’éprouvais aucun de ces symptômes auparavant. Mes symptômes disparaissent lorsque je ne suis plus chez moi et reviennent lorsque j’y retourne. Je choisis donc de dormir le moins possible chez moi préférant dormir soit chez des amis qui n’ont pas de tel compteur et qui acceptent de m’héberger ou encore, par terre, dans une pâtisserie dont les propriétaires me laisse leur local la nuit jusqu’à l’arrivée des livreurs tôt le matin. Je me vois forcé de déménager de mon chez moi depuis 25 ans mais où irai-je pour être à l’abri si Hydro-Québec change tous les compteurs ?
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    Le manque de littérature scientifique spécifique et d’expériences à grande échelle (autres que celles organisées par ERDF) sur le sujet amène certains acteurs à se baser sur les résultats des systèmes mis en place au Québec pour discuter des conséquences de Linky. Coralie Cathelinais souligne par exemple dans son article sur 01.net les dangers que représentent de tels compteurs vis à vis de la santé des particuliers. En réponse, grâce à une solution ingénieuse mise en place par ERDF, le compteur Linky s’affranchit en grande partie des ondes émises au niveau des particuliers.