Le problème québécois réside dans la transmission des données glanées par le compteur intelligent vers le central qui les traite et les ajoute à une base de donnée qui sera analysée dans son ensemble. Désirant éviter une partie importante de la controverse à ce sujet, ERDF a décidé de faire transiter ces données via le réseau électrique même. La technologie CPL (Courants Porteurs en Ligne) permet en effet d’échanger des données tout en acheminant le courant électrique fourni aux consommateurs. Cette méthode est également accessible aux particuliers par exemple pour remplacer des câbles ethernet habituels pour partager une connexion Internet.

     Ainsi, le compteur lui-même n’émet aucune onde téléphonique, et l’exposition du particulier en est grandement diminuée. Lors des expériences à grandes échelles menées par ERDF en Indre-et-Loire et dans la région Rhône-alpes, les données récoltées et analysées n’ont apparemment mis en évidence aucune sorte de trouble relevant de la santé publique chez les consommateurs.

     Devant les points positifs que présentent cette méthode, on peut s’interroger sur les raisons qui ont mené les développeurs du compteur américain à utiliser les ondes du réseau GSM. On peut mettre en avant l’hypothèse de l’éloignement géographique entre les habitations : si le CPL fonctionne bien en France, son débit reste faible car le courant porteur est un vecteur d’information assez peu efficace. Il est donc possible que sur de grandes distances, la communication se fasse mal. Le Canada ayant une densité de population très faible (30 fois moins que la France), il est possible que cette solution n’ait pu être satisfaisante. Il est également probable que la technologie CPL n’ait été assez au point à l’époque de l’installation du compteur au Québec.

     Pour de plus amples informations sur le fonctionnement technique du compteur Linky, voir la page détaillée.