Les associations de consommateurs
Présentation des associations de consommateur influentes dans la controverse :
Les associations de consommateur sont un acteur assez important de la controverse. Elles viennent pour la plupart d’entre elles s’opposer à l’installation de ces compteurs et dénoncent des décisions qui ont été décidées hâtivement sans l’avis préalable du public. Certaines associations s’intéressent plus au pouvoir d’achat du consommateur et dans ce cas là, elles s’intéresseront plus à la composante économique des compteurs Linky alors que d’autres associations essayent de combattre l’intrusion des ondes électromagnétiques dans nos maisons. Mais toutes ont pour point commun de soutenir les consommateurs, de recueillir des témoignages, de les conseiller et de les accompagner dans ce changement important qu’est l’installation des compteurs. Il est clair que rares sont ceux qui connaissent toutes les modalités et les différents aspects de ce changement. Le but premier de ces associations est donc l’information pour réaliser une prise de conscience chez le consommateur. Néanmoins, on ne peut pas nier le fait que chaque association essaie en permanence de véhiculer ses idées. Son message est donc bien entendu un peu biaisé.
La plus importante des associations est UFC Que Chosir. Elle se place notamment dans la protection du pouvoir d’achat des consommateurs et donc a surtout analysé le coût de l’installation des compteurs Linky et les répercussions sur les dépenses des ménages français. Dans la controverse, elle se place en directe opposition avec le distributeur d’électricité ERDF et contredit pas mal des propos avancés par l’industriel français. En ce qui concerne le paiement des compteurs, la direction de l’association est persuadée que la facture du consommateur augmentera : « Mais tôt ou tard, le coût de [Linky] va être répercuté dans le tarif d’acheminement de l’électricité, et donc se retrouver sur la facture, qui sera alors augmentée » assure ainsi Grégory Caret, directeur d’études chez UFC – Que Choisir.
L’UFC a également écrit un rapport assez conséquent en ce qui concerne les compteurs Linky et leur coût. Ce rapport, plutôt complet, se propose d’abord de réaliser un panorama de ce qui existe actuellement, puis explique les problèmes liés à l’installation des compteurs Linky et ils finissent également par proposer des solutions.
On peut également distinguer l’association Robin des Toits qui quant à elle défend les consommateurs face à l’invasion des ondes électromagnétiques dans le quotidien des citoyens français. L’acteur est un collectif, orienté car préoccupé uniquement par la question des ondes et leur côté nocif. Dans la controverse, l’association veut s’assurer de la sécurité du produit pour les consommateurs avant toute installation à grande échelle.
Pour revendiquer ses idées, cette association, qui n’est peut être pas aussi entendue à l’échelle nationale que ne l’est par exemple UFC Que Choisir, a choisi la manière forte. En effet, ils ont fait le buzz en attaquant ouvertement le Conseil d’Etat par un communiqué. Plus tard, elle s’est démarquée en s’en prenant directement au Gouvernement notamment par le biais d’une lettre ouverte à la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, Madame Batho.
Robin des Toits soulève quatre défauts majeurs dans son site sur cette décision de déploiement des compteurs :
- le manquement total au Principe de Précaution avec l’absence d’étude d’impact des conséquences en termes d’exposition de la population aux champs électromagnétiques, récemment classés cancérogènes possibles par l’OMS
- la violation de la loi relative à l’informatique et aux libertés (loi du 6 janvier 1978) avec une collecte et un traitement de données présentant un caractère excessif, eu égard à l’atteinte à la vie privée, par rapport à la finalité recherchée
- la violation du code des marchés publics, l’élaboration et le choix du prototype, qui va représenter une plus-value considérable pour le concepteur, n’ayant fait l’objet d’aucun appel d’offres ni de mise en concurrence ;
- la violation du droit de propriété des collectivités territoriales et du principe de libre administration, les collectivités étant, dans l’opération, dépossédées des compteurs qui étaient leur propriété ; en outre, une loi était nécessaire pour opérer un tel transfert de propriété.