L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ou ADEME)

8 avril 2014 | Commentaires fermés

ADEME

    L’ADEME est un Établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe des ministères en charge de l’Écologie, du Développement durable, de l’Énergie, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. L’ADEME participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable (en particulier en ce qui concerne la gestion des déchets, préservation des sols, efficacité énergétique, qualité de l’air, lutte contre le bruit). Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’Agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce dans ses domaines d’intervention. L’ADEME bénéficie pour cela de gros budgets de financement.

Pour remplir ses missions, l’ADEME dispose de trois types de compétences :

  • scientifiques et techniques, pour faire émerger des solutions plus respectueuses de l’environnement
  • d’expertise et de conseil, pour accompagner les décideurs dans leurs projets et de faciliter leurs choix
  • de « centres de ressources » capitalisant les résultats des expériences de terrain, pour favoriser la diffusion des bonnes pratiques.

Dans le cadre de notre controverse, l’ADEME a été un acteur majeur.

Elle a notamment produit un rapport  dans lequel elle admet des atouts qu’elle juge théoriques. Pour l’ADEME, le compteur Linky apporte « des bénéfices » mais il se doit d’être accompagné d’éléments permettant de le rendre plus efficace, utile pour le consommateur.

« Si le compteur Linky, tel qu’il est actuellement conçu, apporte des bénéfices en termes de comptage et de gestion du réseau électrique voire de diminution du contenu CO2 du kWh électrique, ses bénéfices pour le consommateur en termes de maîtrise de la demande restent encore théoriques. Tout seul, Linky ne fait que de la relève de consommation sans qu’un agent ne soit obligé de se déplacer. »

a indiqué le directeur en stratégie de l’Agence. Des propos qui s’inscrivent dans la lignée de ceux tenus par Jean-Louis Bal, directeur production et énergies durables : « Linky est une brique technologique mais ne permettra pas à soi seul que les consommateurs fassent des économies d’énergie (…). La première étape ce serait que le consommateur puisse lire dans son salon sur un écran le détail de sa consommation ».

L’ADEME va plus loin dans ce même rapport et exprime des  conditions sine qua none à respecter pour que le compteur y trouve un intérêt:

« L’ADEME recommande que tous les consommateurs puissent avoir accès directement et gratuitement sans démarche active de leur part à des informations minimales sur leur consommation leur permettant de mieux maîtriser leurs usages sans avoir à passer par des services ou des prestations payantes supplémentaires. Les informations les plus adaptées et leur mode de communication devraient être validées dans le cadre d’expérimentations. En particulier, cela doit permettre de valider l’intérêt que ces informations soient fournies en temps réel. Au-delà de ces solutions de mise à disposition d’un socle d’informations minimales, d’autres solutions plus complexes (incluant, par exemple, des conseils ou du pilotage d’équipements) pourraient être proposées de manière payante par différents acteurs, notamment les fournisseurs. »

L’ADEME s’interroge également sur les différentes interfaces possibles à avoir avec le consommateur et quelles seraient celles qui lui permettraient d’aboutir à une véritable prise de conscience de sa consommation en vue de sa réduction. Pour l’ADEME, les enjeux sont doubles : faire prendre conscience au consommateur qu’il est nécessaire de consommer efficacement et l’accompagner, et lui permettre de réaliser cette transition.