Philippe Van Parijs

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Philippe Van Parijs (né le 23 mai 1951) a étudié la philosophie, le droit, l’économie politique, la sociologie et la linguistique aux Facultés universitaires Saint Louis (Bruxelles) et aux Universités de Louvain, d’Oxford, de Bielefeld et de Californie (Berkeley). Il est titulaire de doctorats en sciences sociales (Louvain, 1977) et en philosophie (Oxford, 1980).

Il est aujourd’hui professeur ordinaire à la Faculté des sciences économiques, sociales et politiques de l’Université catholique de Louvain, où il anime la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale depuis sa création en 1991.

De 1983 à 1986, en collaboration avec Paul-Marie Boulanger et Philippe Defeyt il s’est penché sur le revenu de Base. Ainsi est né le Collectif Fournier. Leur travail de groupe s’est soldé par l’obtention d’un prix  à l’issue d’un concours d’essais sur le futur du travail organisé par la Fondation du Roi Baudouin. La bourse ainsi obtenue a permis l’organisation de la première conférence internationale sur le Revenu de Base à laquelle de nombreux chercheurs ont été conviés, parmi lesquels : Yoland Bresson, Paul de Beer, David Purdy, Guy Standing et Robert van der Veen. . A la suite de celle-ci a été crée en 1986 le Basic Income European Network devenu en 2004 le Basic Income Earth Network. Philippe Van Parijs est donc un des principaux sinon le plus important protagoniste de la controverse sur le revenu de Base. Il a publié 111 article sur le sujet (y compris traductions en Allemand, Anglais, Espagnol, etc..). Il est également l’auteur le plus cité en la matière.

 

Citations PVP 2

(source : Scholarometer, instrument de tri statistique des publications de Google Scholar)

 

Publications de P. Van Paris de 2011 à 2015 :

Nombre de publications (toutes  de 2011 a 2015 - PVP(source : Scholarometer)

Ses principales publications à propos du revenu de base :

  • « Why surfers should be fed: The liberal case for an unconditional basic income » , Philosophy and Public Affairs (1991), une publication majeure puisqu’il est notifié sur Google Scholar qu’elle a été citée près de 500 fois
  • Arguing for Basic Income (London 1992, ed.)
  • Real Freedom for All (Oxford 1995)
  • L’Allocation universelle (Paris 2005, avec Y. Vanderborght)
  • « Basic income : a simple and powerfull idea for the twenty century », in Politics & Society , vol ; 32, n°1 march 2004 (cité 199 fois sur Google Scholar)

 

 

Impact médiatique :


Van Parijs est relativement présent sur les réseaux sociaux. L’étude de son compte Twitter (@pvpbrussels) via l’outil The Twitter Archivist a permis d’obtenir les résultats suivants :

 

PVP étude twitter - tweetarchivist

Ainsi, on observe que du 19 mai 2015 au 23 mai 2015, il a publié 56 tweets. Cependant, le fait important ici est le nombre improtant d’impression squi se sont ensuivies. Une impression est le nombre total de fois que les tweets ont rejoins une timeline sur laquelle avait déjà figuré la recherche, à savoir dans notre cas le nom Twitter de P. Van Parijs. Ses paroles ont donc un écho considérable au sein de la communauté qui le suit, on peut supposer à juste titre que la grande majorité des membres de cette communauté sont des chercheurs ou au moins des personnes sensibles à la problématique du Revenu de Base. Ces chiffres confirment donc l’aura de Van Parijs et l’importance que ses écrits lui confèrent. A noter de plus que le 19 mai 2015 correspond à la journée de colloque du revenu de Base organisé au Sénat par le MFRB, à laquelle il était invité pour débattre. A nouveau, on peut en déduire que l’événement a fait écho au sein de la twittosphère, sensibilisant les utilisateurs du réseau social au Revenu de Base.

 

Sa conception du Revenu de Base :

 

« a basic income is an income paid by a political community to all its members on

an individual basis, without means test or work requirement »

in Basic income : a simple and powerfull idea for the twenty century

 

Justification à la mise ne place d’un Revenu de Base :

 

  • supprimer la trappe à chômage
  • hausse du pouvoir de négociation des travailleurs
  • augmentation du pouvoir d’achat
  • découplage d’un droit au revenu avec l’obligation de travailleur, fin de la stigmatisation des chômeurs
  • redéfinition de la notion de justice sociale pas simplement comme le droit de percevoir un revenu mais comme le droit d’exercer une activité, rémunérés ou pas mais qui soit épanouissante
  • mise en place d’une « vraie liberté » (il se positionne en « vrai-libertarien ») via la redistribution égalitaire des ressources et l’émancipation vis-à-vis du travail

 

Comment le financer ?

 

Selon lui, le financement dépend de la mesure que l’on souhaite implémenter. Si le projet comprend la suppression de toutes autres formes de subventions pour imposer à leur place un Revenu de Base alors celui-ci est possible, si au contraire il s’agit d’ajouter aux subventions une nouvelle aide, alors il sera impossible de le mettre en place. Pourtant ces deux cas extrêmes n’ont jamais été proposés, la réalité des idées se place dans un entre-deux. Chaque possibilité doit donc être étudiée individuellement. De plus, il prône une mise en place à l’échelle européenne sans pour autant que cela implique l’avènement d’un gigantesque Etat providence européen.

A travers ses travaux, il affirme la nécessité d’établir un Revenu de Base le plus élevé possible économiquement et écologiquement à long terme. Pour autant, il admet que la mise en place et l’acceptabilité politique requièrent dans un premier temps un Revenu plus modeste. Celui-ci pourrait prendre trois formes : un « individual tax credit » (comme les Pays-Bas l’ont déjà adopté), un « household-based regressive negative income tax » (comme il a pu être défendu pendant longtemps en Allemagne sous le nom de « burgergeld ») ou enfin un « modest participation income ». Ces mesures seraient des étapes préliminaires à la mise en place d’un Revenu de Base plus élevé à long terme.

 

© René Breny (photo)