Le paludisme est un parasite transmis à l’être humain par la piqûre du moustique Anopheles. Cette maladie mortelle est aujourd’hui l’une des plus répandues dans le monde. La lutte contre le paludisme est même l’un des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) fixés par les Nations Unies.
C’est la cinquième cause de mortalité infantile dans le monde. En 2013, on recense un peu moins de 130 millions de cas de paludisme dans le monde, et 600 000 décès dus à cette maladie. Ces chiffres montrent l’ampleur de la question et justifient les moyens colossaux mis en oeuvre à l’échelle mondiale pour contrer ce fléau.
« Nous avons trouvé deux molécules très prometteuses actuellement en phase II de développement clinique. » Hans Rietveld
Le 25 avril est la « Journée mondiale du paludisme ». Instaurée en 2001, elle a pour objectif de faire connaître cette maladie et de favoriser l’accès aux soins. Chaque année, le paludisme est ainsi mis au-devant de la scène médiatique. Observe-t-on pour autant un regain de mobilisation des donateurs, des hommes politiques, des entreprises pharmaceutiques et des ONG pour éradiquer cette maladie ?
« Les phases précliniques ne sont pas testées sur place, et peut-être que si cela avait été fait, on aurait déjà trouvé un vaccin. » Alamassa Soulaman
L’écart entre les opérations de sensibilisation menée au niveau médiatique et l’absence d’avancées majeures dans la lutte nous pousse à nous poser certaines questions. La lutte contre le paludisme est-elle mise en place de façon adéquate ? Comment les différents acteurs utilisent-ils leurs moyens sur le terrain ? Y a-t-il une réelle volonté de combattre cette épidémie ? En substance : Faut-il lutter contre le paludisme ?
« Certaines maladies comme la drépanocytose sont complètement négligées. Le paludisme n’est pas abandonné par les laboratoires pharmaceutiques. » Vincent Robert
A cette question, les protagonistes de la lutte répondent unanimement « OUI » ; mais ils ont tous une réponse différente lorsqu’on leur demande « Pourquoi ?« .
« Les gens se servent de la problématique du paludisme pour attirer l’attention sur le réchauffement climatique. » Paul Reiter
Les différents acteurs ne sont pas tous d’accord sur la responsabilité de l’homme ou du réchauffement climatique dans la propagation et l’évolution de la maladie. Les méthodes de prévention et d’aide aux malades ne sont pas non plus totalement approuvées par tous. Poser cette question fait donc apparaître les variétés d’opinions, de motivations et de moyens dans la lutte contre le paludisme, les oppositions et les contradictions qui s’y trouvent.
« C’est un sujet qui peut devenir très politique. Les acteurs peuvent jouer un double jeu et il sera difficile pour vous d’identifier les positions de chacun. » Stéphane de la Rocque
Le plan de notre site est le suivant :
- Le paludisme : une maladie complexe et médiatisée
- Ampleur du paludisme : causes et responsabilités
- Qu’est-ce que lutter contre le paludisme ?