Etant donnés les milliards d’euros mis en jeu et la mobilisation de toute la communauté internationale contre le paludisme, des voix s’élèvent pour dénoncer une appropriation de la question du paludisme par certains pour mettre en avant d’autre sujets. Par exemple, Paul Reiter, entomologiste à l’Institut Pasteur et ancien membre de l’OMS et du GIEC, n’hésite pas à dire que le paludisme est utilisé en partie pour parler du réchauffement climatique. En effet, on peut penser qu’avec le réchauffement climatique le paludisme se développerait davantage et notamment dans des pays pour l’instant épargnés. Mais aucune étude sérieuse n’a pour l’instant pu le prouver, continue Paul Reiter. Car « le paludisme est une maladie multifactorielle » et on ne peut pas prévoir son évolution en ne regardant que l’élévation de température par exemple. En Europe le paludisme a été éradiqué sans variation majeure de climat, argumente-t-il.
Toutefois, Vincent Robert pense qu’il n’y a pas de manipulation, les contestations sont « archi minoritaires », « les médias sont très à la recherche des controverses » mais il n’y a « pas d’utilisation médiatique global du paludisme », c’est « anecdotique ». Nous sommes dans une « dynamique positive ».
Le docteur Soulaman en conclut que « si certains s’approprient la question du paludisme pour des objectifs personnels c’est de bonne guerre » et que tant que les financements et la recherche continuent, c’est le principal.