Moyens de lutte

Aujourd’hui, le meilleur traitement disponible, en particulier contre le paludisme à P. falciparum, est une association médicamenteuse comportant de l’artémisinine (ACT).

L’OMS recommande que le paludisme soit confirmé par un diagnostic basé sur la recherche des plasmodies avant d’administrer un traitement. La confirmation peut être obtenue en moins de 15 minutes.

Où en est la création d’un vaccin contre le paludisme début 2015 ?

Il n’existe actuellement aucun vaccin homologué contre le paludisme. Un vaccin expérimental contre P. falciparum, connu sous le nom de RTS,S/AS01, est le plus avancé. Ce vaccin est évalué dans le cadre d’un vaste essai clinique dans 7 pays d’Afrique.


 

Paul Reiter nous confie que « c’est la science à la mode qui est favorisée, il faut être à la mode pour avoir de l’argent ». Cette vision manichéenne est contestée par le point de vue bien plus optimiste de Vincent Robert : « les systèmes de santé locaux sont efficaces et compétents ». Frédéric Simard nous donne une analyse plus poussée de l’état actuel des moyens de lutte.

Il faut passer à une deuxième phase dans la lutte contre le paludisme. L’activité des grandes ONG et de l’OMS doit être transférée vers les systèmes de santé locaux. Ceux-ci doivent prendre le relais. Tout d’abord parce que les fonds de grands programmes internationaux ne sont pas illimités mais surtout parce que ces petits systèmes nationaux sont capables de cibler les moyens mis en place en fonction des régions. Les entités nationales sont plus à même que l’OMS d’adapter les actions de lutte dans chaque région. Les Etats doivent alors prendre en charge la lutte contre le paludisme de manière autonome, l’OMS reprendra alors son rôle consultatif. M. Simard ajoute qu’il manque à l’heure actuelle de l’expertise dans le domaine. Il faut mettre en place des indicateurs de qualité pour se rendre mieux compte de l’efficacité ou non de chaque moyen de lutte.

Nous sommes, par exemple, aujourd’hui incapables de connaître avec précision l’impact des antipaludéens préventifs sur les femmes enceintes ou les performances exactes des moustiquaires imprégnées qui sont réellement distribuées sur le marché. Hans Rietveld suggère une gestion plus fine des ressources disponibles par les pays concernés : « La boîte à outils des moyens de lutte est très vaste, il faut que chaque pays sache composer un remède efficace avec les ressources dont il dispose ». Il encourage les pays à écouter les conseils de l’OMS : « L’OMS a publié le « Global Technical Strategy » qui est un document général et pertinent visant à aider et à guider les décisions concernant le développement de moyens avérés et à donner les spécifications requises pour le développement d’un nouveau médicament. » Vincent Robert nous donne aussi un avis très positif de l’OMS : « Ils ne sont pas si loin de la réalité que ça. J’étais très sceptique au début de ma carrière, je les voyais comme des fonctionnaires qui voulaient garder leur poste. J’ai réalisé par la suite qu’ils sont compétents et bien informés ». Ils vont donc dans le sens de l’OMS et soutiennent ses recommandations.

 

Qu’est-ce que lutter contre le paludisme ?…