Chaque Etat touché par le paludisme fait généralement de son éradication l’une de ses priorités. Mais la plupart sont pauvres et leurs moyens sont limités. C’est pourquoi l’aide internationale joue un rôle majeur dans la lutte contre le paludisme.
L’OMS, par sa légitimité, a vocation à coordonner au niveau mondial les moyens de lutte contre le paludisme. Toutefois Frédéric Simard, directeur de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), fait justement remarquer que l’OMS, par peur d’ingérence, se cantonne plutôt à donner des conseils aux Etats. En effet, mettre en place des phases de recherche pour un vaccin par exemple coûte très cher et les initiatives publiques sont rares.
Ce sont plutôt les laboratoires privés qui peuvent investir et agir. Mais selon le docteur burkinabè Alamissa Soulaman, « les firmes pharmaceutiques ne s’investissent pas beaucoup ».
Des fondations financent également la lutte comme la fondation Bill Gates. Mais Frédéric Simard de continuer « La répartition de l’argent dépend de l’origine des fonds : quand Bill Gates dit « Ma priorité c’est ça, tout le monde suit le pognon, que ce soit la bonne ou la mauvaise solution » ». « L’OMS n’a d’autre choix que d’emboîter le pas ».