La décroissance, un horizon inéluctable ?
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Chronologie de la partie :
Selon Illich, la société industrielle crée sans cesse de nouveaux besoins mais elle ne parvient pas à satisfaire les attentes profondes des individus. Les institutions stimulent le désir de possession et créent une analogie entre possession matérielle et réussite sociale. Ce processus pouss à une consommation croissante.
En devenant des fins plutôt que des moyens, les institutions enchaînent la conscience de l’homme en lui dictant ses demandes et les façons d’obtenir satisfaction.
En définissant des échelles de valeurs et de réussite, la société industrielle interdit à l’homme de faire ses propres choix et d’agir en accord avec ses valeurs. De plus, la définition d’un code de valeur qui ne prend pas en compte la créativité individuelle de chacun, engendre une inégalité au niveau de l’éducation, de la santé, de l’accès aux transports et au logement.
L’énormité des outils est telle qu’elle écrase l’individu qui perd alors son autonomie et sa dignité. Toute action humaine et relation sociale se fait donc par le biais d’outils qui modèlent les rapports sociaux entre les hommes ainsi que le rapport de l’homme au monde.
C’est la perversion de l’outil qui est à l’origine de la crise actuelle. On a voulu se servir de l’outil pour remplacer l’esclavage, mais c’est l’esclavage de l’homme par l’outil qui s’est réellement produit. On est passé d’une relation de l’homme à l’outil à une relation de l’outil à l’homme.
Sources :
Illich I. (1973). La convivialité. Paris, Le Seuil.
Augmentation des besoins
LA CONTROVERSE
• La croissance économique au secours de la croissance démographique
• Qui de la croissance ou de la décroissance est au service de l’éthnocentrisme européen