La décroissance, un horizon inéluctable ?
Chronologie de la partie :
Les décroissants pour une réduction de la natalité ?
S’il est vrai qu’en 1972, le Club de Rome se rapprochait des théories de Malthus, en pointant du doigt la croissance démographique comme le principal responsable de la pression exercée par l’humanité sur l’environnement, alors qu’à l’époque Malthus prévoyait que la croissance démographique était exponentielle, ce qui s’est révélé faux, nombreux sont aujourd’hui les objecteurs de croissance à s’être détachés des affirmations du rapport Meadows et des politiques malthusiennes, comme c’est le cas de l’organisation ATTAC [1].
Mais les avis divergent au sein même des objecteurs de croissance : ainsi, pour GEORGESCU-ROEGEN, « une décroissance de l’économie implique inévitablement une stabilisation ou une décroissance du nombre d’humains. »[2].
En effet, si l’on note I l’impact soutenable maximum de notre société sur l’environnement, alors, comme le développe Georgescu-Roegen :
I=PAT
Où P est la taille de la population, A une mesure de l’abondance (consommation) et T une mesure des dégâts environnementaux (usage de techniques).
Pour réduire l’impact I sur l’environnement, GEORGESCU-ROEGEN ne pense pas que le changement de mentalité au Nord et les progrès de la technique permettront de réduire suffisamment la consommation (A) et ou l’empreinte écologique (T), d’autant plus que les pays pauvres, en se développant, font croître ces deux paramètres. Ainsi, seule une diminution de la population (P) permettra de rendre le niveau de I soutenable.
Sources :
[1] HARRIBEY JM. Le développement a-t-il un avenir. Pour une société solidaire et économe, pour l’organisation ATTAC, page 15.
[2] KERSCHNER, C. (2009) Décroissance économique versus état stationnaire : approches complémentaires ou contradictoires ? In MYLONDO B. (dir.) La décroissance économique, Paris, Edition du Croquant. p 76
La croissance économique au secours des pays pauvres ?
LA CONTROVERSE
• La croissance économique au secours de la croissance démographique
• Qui de la croissance ou de la décroissance est au service de l’éthnocentrisme européen