Lorsque un barrage est construit, ou que n’importe quel autre changement dans le paysage a lieu, la nouveauté nous fait dire qu’il détruit la beauté du site. Le barrage de Vézins, quant à lui, a fêté ses 80 ans.
Ceux qui l’ont vu naître et qui s’en souviennent sont peu nombreux, et s’y sont habitués. Les autres n’ont jamais connu la vallée de la Sélune sans cet ouvrage. D’après les Amis du Barrage, même s’il s’agit d’un bloc de béton, les habitants de la région y sont attachés. Le barrage fait partie intégrante de leur histoire: l’une des premières sources d’énergie renouvelable de la région. Des ballades touristiques ont même été aménagées en fonction de ce barrage, des activités balnéaires se sont développées en amont. Il est évident que ces activités devront s’éteindre, ou se réadapter en fonction du nouveau débit. Cependant, l’attachement n’est pas une excuse selon les pro-arasements des barrages, car il n’est que superficiel: pourquoi la population ne pourrait pas s’habituer à l’état naturel du paysage ? C’est pourquoi cet argument prête à controverse.