Pour évaluer le coût du démantèlement de ce barrage, il faut bien entendu prendre en compte d’une part la perte des bénéfices, s’élevant à un million d’euros, d’après John Kaniowski, le président des amis du barrage dus à l’énergie que l’on ne produira plus sur ce barrage, et d’autres parts ce qu’il faudra dépenser pour remplacer cette énergie. En effet, bien que les barrages de la Sélune ne représente que la consommation moyenne de 15 000 habitants, soit celle d’une petite ville, il est évident que le trou créé ainsi dans le réseau EDF devra être remplacé.
On parle d’un nouveau parc éolien dans la région qui fournirait bien plus d’énergie que le barrage de Vézins mais sa construction ne sera pas finie avant 2018 et est aussi sujet à controverse à cause de sa position près de la baie du Mont Saint Michel. L’UNESCO s’oppose fermement à ce projet pour le moment. L’investissement initial s’élèverait de plus à 1.8 milliards d’euros, d’après Bernard Guitton, le directeur du projet.
Cependant, en attendant la réalisation de ce projet controversé, le réseau EDF va devoir utiliser davantage de centrales thermiques, car les énergies intermittentes sont utilisées en totalité, pour ne pas en perdre. Ceci implique donc un coût, qu’il faut prendre en compte pour évaluer le coût du démantèlement. Le prix de l’électricité varie selon l’heure du jour: il est en effet plus élevé lors des piques de consommation qui ont lieu à 8h et à 19h que lorsque pratiquement personne n’utilise l’électricité, comme par exemple à 3h. Pour évaluer le coût, il suffit de savoir quand EDF utilisait les barrage de la Sélune, et de connaître le coût de l’électricité à ces périodes. Par ailleurs, si EDF ne parvient pas à fournir suffisamment de puissance électrique, d’une part les habitants risquent d’être privés d’électricité pendant quelques heures, et d’autres parts, l’entreprise devra payer une forte amende de dédommagement.