Comme nous le voyons tout au long de la controverse, l’évaluation de l’impact des événements sportifs est quelque chose qui s’inscrit dans le temps, et qui est variable. C’est par exemple le cas de l’impact majeur, ou encore des acteurs. On pourrait donc très bien penser qu’un modèle peut s’adapter à ces variations temporelles et avoir un aspect dynamique. On aurait ainsi accès plus précisément, par exemple, à quel impact aura lieu quand et quel sera son importance.
Malheureusement, un tel modèle n’existe pas encore à notre connaissance. C’est une voie à suivre, et un manque bien cerné par les économistes du sport, tels Li ou Blake, mais aucun d’entre eux n’a encore franchi le pas, même s’ils s’encouragent mutuellement à le faire. Il y a une raison assez simple à cela: la quantité de données à récupérer (ou prévoir si elles sont introuvables) est énorme : autant que pour n’importe quelle étude aujourd’hui, mais en répétant le processus pour chaque phase distinguée. Ainsi, même en restant très vague et en distinguant comme phase le moment de l’événement, le court terme (1 an après par exemple), et le long terme (10 ans après par exemple), la quantité de travail serait 3 fois supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui. Pour donner un ordre d’idée, pour réaliser Modelling the economic impact of sports events: The case of the Beijing Olympics, Li et Blake ont travaillé deux ans.