Les organisateurs sportifs sont les acteurs les plus biaisés de cette controverse. Si l’on pouvait définir de manière précise l’appartenance de tel ou tel acteur à tel ou tel groupe de pensée commune, les organisateurs sportifs seraient les plus faciles à classer sans trop d’ambiguïté. Pour eux l’impact des événements sportifs se mesure et il est très souvent favorable au pays organisateur, c’est le message qu’ils aiment transmettre dans la mesure où l’organisation de tels événements est leur activité principale. Par conséquent il se situent au sein de la controverse au premier front des conflits existants entre les différents acteurs. Ce sont les acteurs qui reçoivent le plus de critiques de la part des autres acteurs et dont les dires sont les plus contestés et mis à l’épreuve, très certainement à cause des énormes enjeux économiques qu’on soupçonne cachés. Ils ont en effet beaucoup à gagner de l’organisation de tels événements donc mettent tout les moyens à leur disposition en oeuvre pour ce faire.
Qui sont ils?
- La FIFA:
La FIFA ou Fédération Internationale de Football Association est une association de fédérations nationales fondée en 1904 ayant pour vocation de gérer et de développer le football dans le monde. Ce sont ses dirigeants qui ont le plus d’influence sur l’évolution de ce sport et sur la place grandissante qu’il prend dans notre société. La FIFA étant la mère de la “planète football”, son point de vue sur la controverse est très subjectif : elle ne voit dans le football et dans l’organisation des méga-event autour de celui-ci que des côtés positifs.
- Le CIO:
Le CIO ou Comité International Olympique est une organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif créée pour ré-instaurer les jeux olympiques antiques puis organiser cet événement sportif tous les quatre ans. A cause de l’activité même du CIO on comprend facilement que cette organisation se bat pour prouver qu’il est possible de mesurer l’impact des « mega events » sur le pays organisateur et qu’il est très souvent bénéfique.
Ce qu’ils disent:
La FIFA pensait gagner 4 milliards de dollars à l’issue de la coupe du monde au Brésil et se moque des dégâts que celle-ci pourrait causer au pays. Ainsi, Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, prétend qu’un des buts du mondial brésilien est la réduction des émissions de CO2 et que cet aspect là sera en fin de compte mesurable, alors qu’en réalité ni la mesure ni le résultat ne sont concluants. Les nombreuses manifestations du peuple brésilien sont, quant à elles, l’expression d’un ras-le-bol grandissant face aux coûts excessifs des grands événements sportifs. Ces habitants ne sont pas vraiment des acteurs de notre controverse mais une réaction à celle-ci, qu’il nous a semblé important de souligner pour mieux comprendre la position des organisateurs sportifs tels que la FIFA.
De la même manière Jacques Rogge, président du CIO prétend mesurer l’impact économique par l’apport de nouvelles infrastructures de tout type. Leur postérité et pérennité, en terme de fonctionnement et d’apport à l’économie ou à la société, est un élément mesurable. Ainsi, l’argument de Jacques Rogge pourrait trouver gain de cause au sein de la controverse.