Si les fonctionnaires vivent mal les réformes, que pense l’opinion publique de ces-dernières ? Cette question est en fait intiment liée à la vision qu’elle a du fonctionnaire, et donc au rôle de ce dernier dans la société.
Historiquement, la fonction publique a d’abord été définie comme l’outil de l’état pour faire fonctionner la société. Elle est prédominante durant le vingtième siècle avec la croyance en le Keynésianisme (courant qui croit en l’importance de l’intervention massive de l’Etat dans l’économie) jusque dans les années 50. L’appareil Étatique est alors colossal et jugé inertiel par les élus qui tentent de rationaliser la fonction publique, ce qui mène à une conception plus moderne du fonctionnaire.
Le fonctionnaire a aujourd’hui un rôle différent de celui d’un travailleur privé dans la société. Dans le privé, il s’agit généralement de maximiser le profit d’une entreprise. Dans le public, on fournit plutôt des services aux citoyens. Par exemple, la voirie, ou les services administratifs ne produisent pas directement de matière. Ce sont des services indispensables au bon fonctionnement de la société, mais dont il est difficile de mesurer l’efficacité, ou l’impact. On parle alors de service au public au lieu de service public. Cependant, aujourd’hui, une question est toujours en suspens : Doit-on gérer l’État comme une entreprise ?
Ce sont les citoyens qui sont directement bénéficiaires des services rendus par les fonctionnaires. À l’image des clients d’une entreprise, les citoyens peuvent être mécontents des fonctionnaires. Le régime particulier des fonctionnaires contribue aussi à l’image que le grand public leur attribue. Il est ainsi compliqué d’avoir un retour précis du contentement de la population à propos du service rendu par les fonctionnaire, d’autant que ce service est multiple et parfois non explicite.
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