La question de la réduction des effectifs a été un enjeu central des élections présidentielles de 2017. Tour d’horizon.
Ils visent une réduction des effectifs
Lors de la primaire des Républicains, chacun s’accordait sur le fait qu’il faille réduire le nombre de fonctionnaires, dans un contexte où la réduction des dépenses de l’Etat serait une priorité. Cependant, les objectifs à atteindre ainsi que les moyens employés variaient selon les candidats.Par exemple, Nicolas Sarkozy proposait de réduire de 300 000 le nombre de fonctionnaires, sur 5 ans, cela se faisant en étendant la proposition de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. En effet, cette réforme phare de la RGPP n’a pas pu être appliquée aux fonctionnaires territoriaux, les collectivités bénéficiant d’une indépendance vis-à-vis de l’Etat, octroyée par la Constitution. Pour compenser les effets de cette suppression, il proposait de revoir le temps minimal de travail imposé aux fonctionnaires : dans un premier temps, il souhaitait un meilleur contrôle du temps de travail des agents, car certains font aujourd’hui moins que la durée légale. Puis, il proposait par la suite de revoir cette durée qui serait passée de 35h à 37h puis 39h (Birchem, N., 2016).
François Fillon, lui comptait faire passer cette durée à 39h pour atteindre l’objectif d’une réduction de 500 000 postes à l’horizon 2023. De la même manière que Nicolas Sarkozy, il souhaitait pour y arriver ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Par ailleurs un poste de contractuel sur deux n’aurait pas été renouvelé. Les fonctions régaliennes de l’Etat, c’est-à-dire, l’armée, la police et la justice auraient été épargnées par ces réformes (Birchem, N., 2016).
Enfin, de nombreux hommes politique de droite avaient pour objectif de restructurer en profondeur la fonction publique ; par exemple, Bruno le Maire souhaitait que le statut de fonctionnaire soit réservé à la police, la justice, la défense, la diplomatie et l’éducation nationale (Birchem, N., 2016).
Jean-François Copé, quant à lui, était totalement contre l’emploi à vie des fonctionnaires et comptait diminuer de 200 000 leur nombre en 5 ans, ceci tout en faisant passer à 39 h leur nombre d’heures minimal par semaine (Birchem, N., 2016).
Ils veulent en recruter davantage
Nous avons détaillé précédemment le programme de François Fillon candidat des Républicains à la présidentielle. Benoit Hamon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon souhaitaient quant à eux prendre des mesures en faveur des fonctionnaires, l’objectif étant d’en recruter d’avantage et d’augmenter leur salaire :
Marine Le Pen voulait recruter 15 000 gendarmes et policiers tout en augmentant les effectifs de la fonction publique hospitalière. Elle souhaitait par ailleurs revaloriser le point d’indice.
Le candidat socialiste prévoyait le recrutement de 40 000 enseignants et de 5 000 policiers et gendarmes. Il s’engageait lui aussi à revaloriser le point d’indice des fonctionnaires.
Le leader de la France insoumise quant à lui a pris le contre-pied de François Fillon en proposant la création de 200 000 postes supplémentaires dans la fonction publique. Ces recrutements massifs auraient été financés via un grand emprunt de 100 milliards d’euros à la Banque centrale européenne. L’ampleur des dépenses permettant de réformer la fonction publique française, est totalement assumée par Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, c’est le prix à payer afin de redistribuer les ressources entre les classes sociales. (Informations tirées du site : http://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-melenchon-veut-creer-200-000-postes-de-fonctionnaires-4845888
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