Le début du projet

Comme tous les projets de transport, la Tangentielle Sud a été initiée par les représentants politiques locaux, généraux, régionaux et nationaux. En 1985, le réseau en étoile en Ile de France est bien développé, et on commence à s’interroger sur le bien-fondé de cette disposition. Les élus des communes de la petite ceinture de Paris se rassemblent pour demander un moyen de transport public qui relie les banlieues entre elles, en évitant de transiter par Paris. A court terme, la solution adoptée a été celle des bus. C’est la plus facilement et rapidement réalisable. Un important réseau sera mis en place par la RATP en complément des lignes de métro et de trains. Des études sont actuellement menées pour terminer la petite ceinture ferroviaire de Paris : elle est déjà bien avancée avec les tramways et tram-trains T1, T2, T3 et T4.

Rapidement, le même problème apparaît pour la grande ceinture, mais il est plus difficile à aborder. Les trajets entre les banlieues sont parfois absurdes : les trains de banlieue arrivent dans les grandes gares parisiennes, et ne sont parfois même pas reliés entre eux : Pensez par exemple à l’exemple du sud de Paris où les RER C et D ont la même direction sur plus de 30 kilomètres, mais ne se croisent qu’à Juvisy. De même, les RER A et D ne se croisent jamais.

A la gène ressentie s’ajoutent plusieurs grands projets : l’aménagement du plateau de Saclay, et le développement des villes de grandes banlieues : les villes établies comme Saint Germain en Laye et Versailles dans l’ouest, Massy Palaiseau, Epinay sur Orge et Melun dans le Sud.

L’état veut aussi donner une nouvelle impulsion aux villes nouvelles, encore plus loin de Paris. On envisage une grande ceinture ferroviaire, à l’image de ce qui est envisagé pour la petite ceinture. Mais les distances plus grandes et la gestion du réseau par RFF et la SNCF poussent les études vers un mode de transport lourd de type RER. Le projet initial est alors défini : Il s’agit d’un train reliant Saint Germain en Laye à Melun en passant par les gares de Versailles Chantier, Massy Palaiseau, Epinay sur Orge et Evry. Dans cette première phase, seules les études préliminaires sont menées.