Le problème des nuisances sonores

Ce sont les nuisances sonores qui ont poussé monsieur Bernet à former son association de riverains. En effet le tout premier projet prévoyait de faire passer un train sous toute la ville d'Epinay en le faisant ressortir un petit peu au dela de Petit Vaux. Cela nécessitait de le faire passer à 10 m sous sa cave ce qui ne manquerait pas de provoquer bien des nuisances notament sonores. Depuis lors, le projet à fait l'objet de nombreuses études acoustiques dont les résultats étaient fortement controversé dans les années 95 au moment de la publication de ces études pour l'élaboration du projet de train qui a été abondonné en 2003.

Le décret n°95-22 du 09/01/95, dans son second paragraphe, impose que l'augmentation du bruit due à cette nouvelle infra-structure ne dépasse pas 2db. La SNCF a confié l'étude acoustique au cabinet AVLS. La conclusion a été que l'augmentation du bruit moyen approche 2db. Seulement la rénovation et la modernisation des voies conduirait à une diminution de 6db en moyenne. Les travaux permettraient donc de gagner 4db par rapport aux installations présentes.

Les réactions de l'association des riverains de la tangentielle se font entendre rapidement à propos de la légitimité de l'étude menée par AVLS qui constitue l'argument principal contre la pause d'infrastructures anti-bruit. Les deux lettres du 29 mai et du 17 octobre 1996 de monsieur Bernet à Monsieur Malherbe résument ces observations. Il s'agit principalement de critiques sur les mesures de bruit à Epinay et sur des approximations faites concernant l'évaluation du bruit suplémentaire causé par le passage de la nouvelle tangentielle :

  • Les mesures n'ont pas été effectuées dans les quartiers où les voies sont le plus proche des     habitations.
  • Les écarts de temps pendant lesquels ont été effectuées ces mesures ne permettent pas de conclure de manière précise sur une augmentation moyenne du bruit.
  • Les augmentations de traffic, de vitesse et le passage de trains de types différents ne sont pas pris en compte pour l'évaluation de l'impact.
  • Ces remarques suivront le projet jusqu'à ce qu'il soit abondonné en 2003. Une étude complémentaire du 25/07/97 montre que l'augmentation de la nuisance est de 2db après avoir changé les rails. Mais une dizaine d'année après, l'érosion avançant, ce chiffre passe à 5db. Vient aussi le fait que les voies actuelles ayant quarante ans, leur remplacement est nécessaire de toute manière, ce qui pose le problème d'attribuer le gain sonore lié à cette modernisation, à la tangentielle sud. L'association a demandé au préfet dans une lettre du 23 mai 2001 d'appuyer la nécessité de mesures spécifiques (mur anti-bruit, réduction de la vitesse ) et de présenter aux citoyens tous ces détails ainsi que bien d'autres, non liés au bruit, comme des inconvenients majeurs et de détailler ces inconvenients.