Les associations sont le moyen principal des citoyens pour faire entendre leur voix. Dès le début des premières études très sérieuses au sujet de la tangentielle sud au début des années 1990, des associations telle l’association des riverains de la tangentielle se sont formées. Pour l’anecdote, son président M Bernet est ainsi entré dans la controverse après avoir découvert que le tracé proposé par la SNCF, qui était à l’origine totalement souterrain, devait passer à dix mètres sous sa maison. Elle n’est composée que d’un nombre restreint d’adhérents (au plus fort de la controverse, alors que le schéma de principe pouvait être accepté l’Association des Riverains de la tangentielle comptait par exemple une soixantaine d’adhérents). Au plus grand regret de son président, l’association n’a jamais été invitée à prendre part au débat entre le STIF, la SNCF, RFF, le conseil général et les communes. Elle assistait néanmoins à des réunions dites commissions extra municipales, mises en place par le maire d’Epinay M. Malherbe avec tous les habitants de la commune. De plus elle se sent très peu écoutée par ces différentes institutions et doit s’en remettre au maire d’Epinay ou à des associations de communes voisines, si le maire refuse de les leur faire parvenir, pour obtenir les rapports d’études, les différents tracés envisagés … Son seul moyen de communication avec le STIF ou la SNCF est l’envoi de nombreuses lettres pour leur faire part des nombreuses remarques sur le projet.
A partir des documents en sa possession elles s’attachent à vérifier la véracité des informations proposées, détecter des incohérences. Ce travail est en grande partie réalisé par M. Bernet lui-même qui en tant qu’ingénieur des travaux publics connaît bien le type de problèmes mis en jeu.
Néanmoins l’Association des riverains de la tangentielle ne se contente pas de critiques et propose bel et bien des alternatives aux décideurs. On peut citer par exemple le tracé alternatif proposé en novembre 2002 à RFF par M. Bernet. L’association est globalement pour le projet, à condition bien évidemment que les avancées n’entrainent pas de régressions. M. Bernet y voyait même l’opportunité d’une liaison bien plus large entre l’est et l’ouest de la France, avec un carrefour à Epinay permettant par exemple au personnes remontant d’Orléans d’éviter de passer par Austerlitz pour se rendre à Massy ou Versailles.