La commission Champsaur a été crée à l'initiative des deux ministres Jean Louis Borloo et Christine Lagarde par l'intermédiaire d'une lettre adressé a son président Paul Champsaur (ancien directeur général de l'INSEE). Elle a été chargé réfléchir sur l'évolution et l'encadrement des prix de l'électricité en France, et de remettre un rapport sur ce sujet à la fin du mois de mars 2009 afin d'aboutir à une refonte du système de tarification de l'électricité.
Ses membres sont composée de Jean-Claude Lenoir (ancien médiateur de l'énergie), François Brottes, (coprésident du groupe Énergies à l'Assemblée nationale), Ladislas Poniatowski (spécialiste des questions énergétiques, à l'origine de la loi sur la réversibilité), Jean-Marc Pastor (membre du groupe d'étude sur l'énergie au Sénat), Jean Bergougnoux (président d'honneur de la SNCF, qui a servi 24 ans chez EDF), Martin Hellwig (économiste allemand réputé), Daniel Labetoulle (conseiller d'état), Jacques Percebois (économiste spécialisé dans l'énergie et directeur du CREDEN).Bruegel est un centre de réflexion indépendant (think tank) créé en 2004 et dont l'activité a commencé en 2005 à Bruxelles. Il est actuellement présidé par Leszek Balcerowicz et dirigé par Jean Pisani-Ferry. Mario Monti, président de 2005 à 2008, en est le président d'honneur.
Les travaux de Bruegel couvrent l'ensemble du champ des politiques économiques, notamment politique monétaire, politique commerciale, politiques industrielles, politiques de développement, politiques budgétaires, régulation financière, ainsi que les aspects économiques des politiques énergétiques ou environnementales.
Bruegel est dirigé et financé sur la base d'un système de gouvernance original associant des États membres de l'Union européenne et de grandes entreprises. Les États membres participants sont l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, Chypre, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Slovénie, la Suède, et la République tchèque. Parmi les entreprises membres figurent Areva, EDF, France Telecom et Renault.
Bruegel est très influent à Bruxelles, et son avis est souvent écouté dans les diverses commissions et directoires européens concernant l'énergie. Cet institut compte aussi de nombreux contributeurs parmi les économistes affiliés à des centres de recherche, à des universités, ou même des entreprises de conseil en stratégie.
Son mot d'ordre est de pousser les Etats à investir, au prix d'un certain interventionnisme, pour favoriser la construction et la cohésion sociale et politique européenne.
C'est un think-tank indépendant, impliqués dans le travail de contruction européenne. L'EPC travaille à la source de l'élaboration des politiques européennes en offrant aux membres et au public des informations de haute qualité et une analyse des politiques et agenda européens.
Son approche multi-disciplinaire fait que parmi ces membres et ses contributeurs, on compte des entreprises, des professionnels, des syndicats, des politiques, des ONG représentant tout type d'intérêts.
Economiste allemand de renom, né en 1949 à Düsseldorf, il est actuellement, après une longue carrière universitaire dans les établissements les plus prestigieux du monde, professeur d'économie à l'Institut Max Planck, membre de la Commission Champsaur.
Conseiller économique pour la Commission Européenne, il est également très impliqué dans la recherche économique. Sa carrière en fait une figure de premiers plans parmi les experts économiques, parmi lesquels il est très respecté et très influent.
Ses théories sont plutôt macroéconomiques et interventionnistes, au sens où l'État est chargé de bien assurer le fonctionnement d'un marché déjà bien libéralisé.
Economiste français travaillant au Cerna (Ecole des Mines de Parsi), et membre de la Comission Champsaur.
Il est spécialisé dans l'étude du droit et de la règlementation économique envers laquelle il se montre critique. Il ne prend pas directement partie dans la controverse : il cherche simplement à définir les limites du cadre législatif européen présent et futur sous l'angle économique.
Marcel Boiteux (né le 9 mai 1922 à Niort dans les Deux-Sèvres) est un haut fonctionnaire français. Il a dirigé EDF de 1967 à 1987 et, à ce titre, a été l'un des artisans de la politique nucléaire de la France.
Il est normalien, agrégé de mathématiques et diplômé de l'Institut d'études politiques. Il a commencé sa carrière professionnelle en 1946 en entrant au Centre national de la recherche scientifique avant de rejoindre EDF en 1949 en tant qu' ingénieur au service commercial. En 1956 il obtient le statut d'ingénieur au service des études économiques générales, puis de directeur des études économiques à la direction générale en 1958. En 1967 il est nommé directeur général adjoint pendant quelques mois, puis directeur général d'EDF, avant d'accéder à la présidence du conseil d'administration de 1978 à 1987. En 1985 il devient également président de l'Institut des hautes études scientifiques (1985-1994) puis de l'Institut Pasteur (1988-1994).
Au cours des années 1950, Marcel Boiteux rebâtit la tarification de l'électricité, et participe à l'élaboration d'une approche rationnelle du choix des investissements. C'est seulement en devenant Directeur Général qu'il aborde réellement, en 1967, les problèmes du nucléaire. Le débat fait rage alors sur le changement de filière, du procédé gaz graphite à uranium naturel développé en France, aux procédés à eau légère et uranium enrichi sur lesquels ont misé les États-Unis. EDF fait le bon choix, l'uranium enrichi l'emporte, et les premières réalisations sont engagées.
Au moment de la crise pétrolière de 1973, EDF était ainsi prêt à la transition vers des programmes d'investissements « tout-nucléaire », et s'engage auprès du gouvernement à mettre en place, dès 1974, 7 à 8 tranches nucléaires par année, au lieu d'une auparavant. Le gouvernement approuve alors le recours au chauffage électrique et Marcel Boiteux décide de suspendre tous les programmes de recherches sur les énergies alternatives pour concentrer ses efforts sur le nucléaire. Pour réduire les coûts d'investissements, il décide d'uniformiser et de normaliser la fabrication des centrales nucléaires sur l'ensemble du territoire français.
Pragmatique, il milite pour l'autonomie énergétique (depuis son choix du tout-nucléaire) de la France, et n'est pas exempt d'un certain souverainisme à la française.
Il constitue l'opposant le plus bruyant à la libéralisation du marché de l'électricité parmi les experts économiques : il est partisan du monopole d'EDF, qui, seul, par le biais d'une autorégulation vertueuse, peut permettre d'entretenir l'innovation et la sécurité sur le marché de l'électricité français. Il conserve encore quelques partisans au sein d'EDF, comme l'ancien PDG, Pierre Gadonneix.