Les choix effectués par Oxitec, et par les autorités qui autorisent, voire demandent l’implantation des moustiques sur leur territoire, affectent directement l’environnement et les habitants de la région pour une durée et à un degré non déterminés. Les gens concernés, de près ou de loin par ces lâchers demandent donc à être consultés sur le sujet [32].
Oxitec a toujours revendiqué et assumé sa structure de petite entreprise. Sa taille et ses moyens réduits limitent l’impact de sa communication, qui est alors généralement gérée directement par l’organisme public qui achète sa technologie [15].
La controverse, engendrée selon l’entreprise par des campagnes de communication de lobbys locaux, leur a permis d’expliquer le détail de la technologie, à chaque fois en réponse aux critiques subies (entretien avec M. Hadyn Parry, directeur général d’Oxitec, 30 avril 2014). Face à la critique de l’opacité de ses lâchers, Oxitec a lancé une politique d’information auprès de la communauté scientifique, se justifiant sur la majorité de ses choix et sur les critiques qu’elle subit [33].
La méthodologie employée par Oxitec pour réaliser ses tests grandeur nature est bien l’élément le plus critiqué du processus. Cependant les états dans lequel l’entreprise implante sa technologie, qui ont eux aussi une grande part de responsabilité dans les conséquences induites par les lâchers, profitent de cette lutte pour développer une expertise en matière de lutte anti-vectorielle. Enfin, l’absence d’acteurs internationaux, qui n’ont pas su s’imposer, pris de court par la rapidité d’Oxitec [26], prive le débat d’un acteur, nécessaire pour contrôler les enjeux sanitaires et estimer les risques liés aux activités de recherche effectuées en open-field.