Notre méthode recherche
Notre recherche s’est réalisée selon différentes temporalités: après des cours théoriques concernant la méthode de la « cartographie de controverse » nous avons suivi une procédure méthodique afin de vous présenter ce site web.
Etape 1: La constitution d’un corpus d’articles de presse
Pour commencer cette étude, nous avons constitué une base de donnée d’environ 200 articles de presse. Cela nous a permis de réaliser une première analyse qualitative (familiarisation avec le sujet, repérage des différentes problématiques et acteurs de notre controverse). Des outils statistiques comme le logiciel « Gargantex » nous ont également permis de réaliser une analyse quantitative plus précise et systématique des différents articles de presse (pic de publications en fonction du temps, nombre de chercheurs par discipline).
Etape 2: La constitution d’un corpus d’article scientifique
Nous avons ensuite lu des articles scientifiques autour de notre sujet : cela nous a permis d’approfondir nos connaissances et de dégager les différents noeuds de cette controverse. Une étude couplée des publications scientifiques – à l’aide de bases de données comme Scopus et CAIRN, ainsi que par des recherches sur des ouvrages plus longs que des articles – et de ce corpus de presse, a permis de préciser les questions sur lesquelles nous nous sommes penchés.
Etape 3: La rédaction d’un mémoire et interviews des différents acteurs
Après avoir identifié les différents foyers d’opposition, nous avons interviewé les différents acteurs de cette controverse afin qu’ils nous expliquent leurs solutions et leurs arguments concernant les problème de migration. Nous avons ensuite centralisé nos recherches et nos développements au sein d’un mémoire de recherche, qui reprend à la fois notre démarche et nos analyses.
Etape 4: Création d’un site internet
La réalisation de ce site internet s’inscrit dans une démarche et une analyse méthodiques du sujet se découpant en plusieurs étapes. Une actualisation constante de nos sources a permis de fonder notre réflexion sur des problématiques les plus actuelles possible. La quantité des publications, dans tous les media et dans la sphère scientifique, a été à la fois un atout mais également une difficulté dans la définition et l’étude de notre controverse. Ces opérations de recherche nous ont permis de dégager une problématique globale et d’analyser la question de l’ouverture, de la fermeture ou de l’abolition des frontières.
Une temporalité et un espace
Dans cette étude, nous avons choisi de nous restreindre aux « problèmes de migration » récents (depuis 2015) sur le continent européen : cette controverse extrêmement vaste nécessitait en effet d’être restreinte tant sur le plan spatial que temporel, afin de pouvoir mener notre étude à bien. Nous avons donc choisi de traiter ce sujet en « temps réel » en nous concentrant sur les enjeux actuels autour des migrations (qui sont d’ailleurs au coeur de l’actualité). Une prise de recul sur un sujet aussi complexe et un état des différentes oppositions quant aux migrations et aux frontières nous semblait en effet être pertinents à la vue du contexte actuel.
Pour ce faire, nous avons eu recours à l’outil Gargantext. Nous avons tout d’abord créé un corpus de 217 articles. Gargantext nous a permis d’analyser ce corpus et de repérer les date et les moments clefs de la controverse.
Le cadre temporel
Les deux graphiques suivants représentent la répartition dans le temps des articles de notre corpus.
Sur ces graphiques, deux pics de publications d’articles peuvent être observés.
L’analyse des données de Gargantext nous a permis de délimiter temporellement notre sujet, la littérature étant plus fournie entre 2015 et 2016, cela nous a incité à concentrer notre travail sur cette période. Ainsi, même si la question de l’ouverture des frontières est ancienne et que les problèmes actuels sont le fruit d’un processus historique de longue date (certains articles portant sur la question remontent à 1968), nous avons décidé de nous concentrer sur des problématiques récentes. Nous avons donc décidé de choisir comme date de début de l’étude celle correspondant aux naufrages de bateaux de migrants en Méditerranée les 12 et 19 avril 2015.
A partir de cette date, la notion de « crise des migrants » n’a cessé de se développer au sein des media. L’apparition de cette expression est preuve d’une réelle controverse quant à l’attitude à adopter face à l’augmentation des flux de migrants et des déplacements internes – d’après le HCR, le nombre de réfugiés est passé de 19,5 millions en 2014 à 20,2 en 2015. L’année 2015 nous apparaît donc comme une année charnière dans cette crise, ce pourquoi il nous semblait important de focaliser notre étude sur cette période.
Le cadre spatial
Les concepts de frontière et de migrants sont trans-historiques et leur sens évolue en permanence. De ce fait, il nous était nécessaire d’adopter un angle de recherche. Nous avons donc choisi de nous focaliser sur la crise migratoire en Europe.
Gargantex et l’analyse des mots-clefs
Cette figure représente le nombre d’abstracts contenant les termes « open » (ouvrir) et/ou « close » (fermer). Il est alors possible de comparer les différentes approches de la problématique d’ouverture des frontières. Si l’on en croit les occurrences du terme « open », la notion d’ouverture des frontières semble prépondérante par rapport à celle de fermeture.
Ce graphique représente les occurrences du terme « border » (frontière) parmi les articles, ces dernières semblent nombreuses. Se pose alors la question : de quelles frontières parle-t-on ?
Le graphique ci-dessus compare la répartition entre les différentes approches de la problématique de la frontière (politique, économique ou sociale). D’après ce dernier, il semblerait que l’aspect social des problèmes d’immigration n’ait été approfondi qu’après une première approche économique et politique du sujet.
Ce graphique représente les articles abordant l’aspect légal de l’immigration. La proportion de ces derniers semble constante au cours du temps.
L’analyse des graphiques fournis par Gargantext nous a fourni différentes pistes d’études pour le développement de notre sujet. Nous avons ainsi pu élaborer un plan pour aborder le problème de l’ouverture des frontières et séparer le sujet en différentes parties interconnectées :
- L’approche du problème du point de vue des confrontations générées par la crise migratoire aux frontières
- La remise en cause de la souveraineté que la crise migratoire implique
- La remise en cause du concept même de frontière en tant que solution