5 juin 2017

Les associations ou agences immobilières

Ces dernières incarnent les principaux détracteurs de la politique de majoration des loyers et de la loi ALUR. Après avoir répertorié ces agences et associations, nous donnons une vue d’ensemble des positions qu’elles défendent. Il est tout à fait remarquable que les positions de ces associations ne permettent pas de les distinguer : elles défendent toutes peu ou prou la même position.

  • Représenter les bailleurs : des associations et des agences immobilières

Les bailleurs sont représentés par deux types d’instances : des associations de bailleurs, et des agences immobilières. Ces deux instances sont elles-mêmes représentées par leurs présidents, à travers leurs déclarations.

Parmi les associations de bailleurs, les deux principales sont :

  • L’Union des Syndicats de l’Immobilier (UNIS)

  • La FNAIM, dont Jean-François Buet est le président

  • La FNAIM Grand Paris, dont Didier Camandona est le président

Ces associations ne sont pas les seuls représentants des bailleurs : des agences immobilières remplissent également ce rôle. Parmi ces agences immobilières, on compte :

  • Le groupe ERA, représenté par son président François Gagnon

  • Le site Meilleursagents.com

  • Plurience

Ces différents acteurs, bien que de natures différentes, se rejoignent tous dans le contenu de leur discours.

 

  • L’inutilité de la mesure

De nombreuses agences et associations sont au diapason, en arguant que la mesure est inutile : le marché parisien après avoir crû fortement, est aujourd’hui stabilisé. François Gagnon, président du réseau d’agences immobilières ERA, résume cela en déclarant dans son éditorial [22] que « le mal est soigné ».

L’autre raison pour laquelle cette loi est dépourvue d’utilité est l’absurdité de fixer le loyer de référence à partir des données recueillies par un observatoire des loyers tel que l’OLAP. En effet, cela ne fait qu’entériner les prix actuels, et ne contribue donc en rien à la réduction des loyers. Cet argument est lui aussi soutenu dans l’éditorial de M. Gagnon.

Ces deux raisons servant à justifier l’absurdité de la loi ALUR, il apport un ultime argument qui porte cette fois sur ce que provoque cette inutilité : elle ne porterait pas à conséquence si elle n’entraînait pas des choses désastreuses, comme le recul de l’investissement locatif. Il est rejoint, sur ce point, par Messieurs Jean-François Buet [12] et Didier Camandona [27], présidents de la FNAIM et de la FNAIM Grand Paris, qui vont jusqu’à parler d’un « assèchement de l’offre locative ». C’est cet argument qui est à l’origine du désaccord entre Manuel Valls et Cécile Duflot.

 

  • La difficulté de fixer un loyer de référence

 Ce point est principalement battu en brèche par l’ agence immobilière Meilleursagents.com et l’association de bailleurs Plurience [21], qui soutiennent que le découpage en zones a conduit à un loyer de référence non représentatif dans plusieurs quartiers. L’article prend l’exemple du très huppé Montmartre et du plus populaire Barbès qui, étonnamment, se retrouvent dans la même zone. Cela provoque un loyer de référence trop faible pour le premier, et trop haut pour le second. Ceci n’est pas un problème isolé : il survient également au Jardin des Plantes, par exemple.