Connaissance du HFT
Connaît-on suffisamment le HFT pour le réguler ?
Lors du Flash Crash du 6 mai 2010, l’indice Dow Jones a connu en quelques minutes sa plus forte baisse en point de l’histoire avant d’effacer cette perte tout aussi vite. Cet évènement a alimenté de nombreuses critiques envers le HFT et la nécessité de le réguler. Des enquêtes ont ensuite été menées pour déterminer la cause de ce crash et au bout de quelques mois, il a été conclut de manière imparfaite que seul le HFT pouvait être responsable de ce mouvement aberrant du marché. Une telle variation des cours ne pouvait être due qu’à des algorithmes qui fonctionnent à des temps caractéristiques de quelques microsecondes.
En fait, malgré les nombreux travaux de recherches dans des grandes universités dans le monde, personne n’a pu prouver de manière rigoureuse et scientifique l’impact du HFT sur les marchés (1). Son effet sur la volatilité n’est pas démontré de même que celui sur la liquidité. Celle-ci est susceptible de disparaître à tout moment car les marchés ne sont pas « profond ». En effet, les investissements se font sur le très cours terme (quelques millisecondes) et les sommes mises en jeu sont négligeables.
A partir de ce constat, doit-on vraiment réguler le HFT ? Certains régulateurs pensent que malgré le fait que nos connaissances théoriques sur le HFT sont limitées, il ne faut pas rester les « bras croisés » et agir sur le terrain pour éviter des risques systémiques. En effet, les volumes traités par les firmes qui pratiquent le HFT sont tellement grands qu’ils affectent le marché en entier lors des disfonctionnements.
Par quels moyens pourrait-on réguler le HFT et quels seraient les impacts sur le marché?