Moyens et impacts
Par quels moyens pourrait-on réguler le HFT et quels seraient les impacts sur le marché?
Le premier moyen que l’on dispose pour réguler le HFT est la micro-taxe. Il s’agirait d’appliquer à chaque transaction effectuée par l’ordinateur une petite taxe quelques soit les bénéfices où les pertes dus à cette transaction. Tous les spécialistes s’accordent à dire que cette micro-taxe serait très nocive pour le HFT. Lors de la conférence « Debating responsible innovation in Finance » organisée à l’école des mines de Paris le 30 novembre 2011, Yann Musika a clairement exprimé que « l’instauration d’une micro-taxe conduira à la fin du HFT et des milliers de personnes seront à la rue ». En effet, le HFT permet de faire des bénéfices grâces à des volumes très importants mis en jeu. Si l’on taxe sur le volume, cela représentera un coût trop important.
La seconde possibilité est d’instaurer des taxes sur les bénéfices des firmes pratiquant le HFT. Cependant, à moins que ces taxes soient particulièrement élevées, on voit bien que celles-ci ne feront qu’encourager les firmes à traiter d’autant plus en volume pour compenser les taxes.
Enfin, les instances de régulations n’ont aucune idée de ce qui se déroule dans les salles de trading haute fréquence. Ils ignorent totalement les actions qui sont achetés ou vendus, les volumes mis en jeu ainsi que les algorithmes utilisés par les ordinateurs. Ainsi, lorsqu’à lieu un incident voir même un crash, il est très difficile de mener une enquête pour déterminer les causes qui ont conduit à celui-ci. Il serait ainsi judicieux que les firmes qui pratiquent le HFT transmettent aux instances de régulation un historique de l’ensemble des ordres traités de manière régulière. Cette idée a été défendue par Oliver Burkart (European Securities and Markets Authority) lors de la conférence.