Marché à 2 vitesses

 

Ces méthodes, contribuent-elles à former un marché à deux vitesses et deux « classes » de traders ?

 

D’après les discussions que nous avons pu avoir avec les banquiers et traders (Traders au siège de la Société Générale, Charles-Albert Lehalle au Crédit Agricole), les traders HFT sont une classe à part de traders au sein des banques. La plupart des grandes banques ont une section HFT pour ne pas risquer de se trouver pénalisé par ses concurrents. Ces sections sont souvent placées dans une partie de la salle de marché mais le travail des traders HFT est radicalement différent du trader classique. Il se rapproche plus de celui d’un Quant. Il programment et expérimentent des nouveaux moyens d’analyses des marchés tout en mettant l’accent sur l’efficacité et la rapidité de leurs algorithmes puisque l’un des éléments les plus importants est la rapidité d’exécution et de réponse. D’après les économistes comme Catherine Lubochinsky, ils sont une nouvelle forme de traders qui sont plus des opérateurs et des gérant de machines que des joueurs en bourse.

 

Trading à la criée

Trader Haute Fréquence

 

Il est incontestable que le trading HFT crée un marché à deux vitesses, l’ensemble des acteurs s’entendent sur ce point : les vitesses de réactions sont radicalement différentes des échanges classiques de titres dont l’ordre de grandeur est de plusieurs secondes (10. Rapport AMF). Il existe ainsi un marché, inconnu pour beaucoup dont les temps de réactions sont imperceptibles par un humain mais grâce auquel les banques multinationales remportent beaucoup d’argent. Ce marché n’est absolument pas insignifiant : en effet, environ 40% des titres échangés en Europe et près de 70% aux Etats Unis proviennent du Trading HFT.

 

Le HFT introduit-il une inégalité dans l’accès aux marchés financiers ? S’agit-il d’un délit d’initiés légal ?