Un désengagement de l’Etat ne me dérangerait pas mais en plus je ne vois pas d'autre avenir pour l'enseignement supérieur de haut niveau en France.

Nicolas Cheimanoff, directeur des études de MINES ParisTech

Les directeurs d'écoles

La CGE ( Conférence des Grandes Ecoles)

 

La position de la CGE a été explicitée avec la publication de 20 propositions pour l’enseignement secondaire et supérieur destinées aux candidats à l’élection présidentielle.

 

La CGE propose notamment :

  • d’augmenter d’un point de PIB les dépenses consacrées à l’enseignement supérieur et à la recherche. Cette hausse de 20 milliards d’euros, à réaliser sur une période de 7 à 10 ans, serait à répartir équitablement entre les familles, les entreprises et l’Etat.

  • D’élever les frais de scolarité de telle sorte que leur valeur moyenne annuelle atteigne 3 000 € soit “un mois de salaire par années d’études supérieures abouties”. L’étudiant n’aurait à s’acquitter de cette somme qu’après l’obtention de son diplôme et sur une période de 5 ans.

  • La déductions fiscales (à hauteur de 50%) des frais de scolarité payés par les étudiants.



La CDEFI (Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d'Ingénieurs) :

 

De façon analogue à la CGE et à la CPU, la CDEFI a exposé, en janvier 2012, dans une lettre ouverte à l’attention des candidats à l’élection présidentielle, 25 propositions pour la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche à l’horizon 2020.


Augmenter la contribution des entreprises au financement de l’ESR est un objectif prioritaire de la CDEFI.

Outre la volonté de créer de grands établissements technologiques présentée dans la lettre, la CDEFI exprime ses objectifs en termes de financement de l’enseignement supérieur et de la recherche en tenant compte de la situation actuelle. Ainsi, la CDEFI estime nécessaire de doubler la dépense annuelle moyenne de formation par étudiant en dix ans afin de « ramener la situation française à la moyenne de nos principaux partenaires étrangers ». Les ressources nécessaires à cette hausse seraient collectées grâce à l’instauration de droits d’inscription modulables (en fonction de la situation sociale de chaque étudiant) pour tous les établissements d’enseignement supérieur et par une participation accrue des entreprises au financement du budget des établissements de l’enseignement supérieur.





L’EDHEC (École Des Hautes Études Commerciales)



Entre les deux tours de l’élection présidentielle, l’EDHEC est entrée dans le débat en formulant plusieurs propositions.

Dans un premier temps, l’école de commerce souhaite revenir sur «le mythe de l’université gratuite payée in fine par le contribuable» qui, selon elle, s’apparente à un système en apparence respectueux du principe républicain d’égalité (des chances et d’accès à l’enseignement supérieur) tout en masquant de profondes carences en matières d’équité d’accès et d’équité fiscale.

 

L’EDHEC recommande d’«instaurer un contrat d’enseignement supérieur entre l’établissement d’enseignement supérieur, la collectivité et l’étudiant. Ce contrat spécifie le niveau des investissements publics dont a bénéficié le diplômé, ce que l’individu doit à la collectivité (les droits d’inscription), et les conditions de paiement de ces droits.»

L’augmentation des droits d’inscription serait alors assortie d’un prêt à remboursement conditionnel au revenu. Ainsi, «durant la période de remboursement, c’est-à-dire après l’entrée sur le marché du travail, les annuités ne sont effectivement versées par l’ancien étudiant que si son revenu courant est supérieur à un certain seuil», détaille l’EDHEC.

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