Aucun étudiant ne saurait renoncer pour des raisons exclusivement financières au bénéfice de son admission dans un établissement d’enseignement supérieur.
Nicolas Colin, dans une note publiée par l'Institut Montaigne
L'Institut Montaigne
L’Institut Montaigne, think tank souvent qualifié de libéral, estime que la gratuité de l'enseignement supérieur dessert ce dernier, et rend la situation inéquitable.
Le cercle de réflexion juge que la faiblesse des frais de scolarité ne lève pas les obstacles financiers à l’engagement dans des études supérieures alors que plusieurs dispositifs d’aide aux étudiants et à leurs familles (barêmes et critères d’attribution de bourses à revoir) concourent à rendre le système d’aides inéquitable. Ceci se traduit notamment par le fait que « [le système] laisse en revanche largement de côté les étudiants issus des classes moyennes, dessinant ainsi une 'courbe en U'. » L’institut note que le recours aux prêts pour le financement des études supérieures ne concerne qu’une très faible proportion des étudiants.
Le groupe souligne que la modestie des frais de scolarité n’est pas compensée par une générosité accrue des dotations publiques aux établissements d’enseignement supérieur ni accompagnée d’une sélection accrue à l’entrée aux différents niveaux des cursus d’études supérieures.
L’Institut Montaigne s’appuie sur cette analyse pour proposer d’élever les frais de scolarité tout en tentant de mettre en place un système qui minimise l'impact de cette augmentation sur les finances des familles : création d’un compte universel individuel pour un cursus jusqu’à la licence puis développement de prêts pour le master.
Le think tank entend suggérer les réformes à entreprendre afin qu’« aucun étudiant ne saurait renoncer pour des raisons exclusivement financières au bénéfice de son admission dans un établissement d’enseignement supérieur », principe de base de son engagement dans le domaine de l’enseignement supérieur.