Scientifiques

Historique

  • Le loup n’étant réapparu que tardivement en France (vers 1992), les premiers spécialistes du loup ne sont pas français mais américains, italiens, polonais, suédois…
  • L’étude des premiers loups en France a été initiée par Geneviève Carbonne (Etho-zoologue spécialiste du loup née en 1965) puis suivie par d’autres équipes.
  • Parmi les scientifiques français du loup, on peut également citer Farid Benhammou (docteur à Agroparistech, géographe de l’environnement, auteur de la thèse « Une géopolitique locale des grands prédateurs en France ») et Jean-Marc Moriceau (professeur d’histoire à l’université de Caen, membre de l’Institut universitaire de France, président de l’association d’histoire des sociétés rurales).
  • La France reste néanmoins clairement en retrait concernant la quantité de volumes écrits sur le sujet.

Champs d’étude

  • L’étude du loup recoupe des domaines très variés : bien entendu la biologie (et en particulier la génétique) mais aussi, du fait de son interaction avec l’homme, l’économie, la sociologie et la politique.
  • A titre d’exemple, voici les quelques thèmes couramment abordés par les scientifiques concernant le loup : identification des différentes races de loup en Europe, méthodes d’évaluation des populations, habitudes et régimes alimentaires des loups selon leur environnement, impact des loups sur les ongulés sauvages (cerfs), efficacité des mesures de protection des troupeaux, coûts des attaques et la question des indemnisation, comparaisons des pratiques au niveau européen ou mondial…

 Point de vue et rôle dans la controverse

  • En général, les scientifiques se montrent impartiaux concernant la possibilité d’une cohabitation entre bergers et loups. Ils mettent leurs études au service des organismes publics et des centres décisionnels : les mesures doivent s’adapter aux données et informations recueillies sur le terrain.
  • La rigueur scientifique est très importante : les méthodes de comptage doivent reposer sur les bonnes hypothèses et surtout, les scientifiques doivent être capables d’évaluer les incertitudes de leurs résultats et l’impact de ces incertitudes. Les scientifiques du loup reconnaissent d’ailleurs souvent d’eux-mêmes que leurs méthodes sont contestables et que l’incertitude existe.
  • En France, les résultats de ces études ne sont pas publiés dans des revues mais apparaissent directement dans les rapports ou bulletins officiels, ce qui est souvent source de polémique aux yeux des bergers qui accusent le gouvernement de manipuler ces chiffres (les statistiques sur le nombre de loups en France notamment).