Etre à l’écoute de soi

Pour une partie des acteurs, la hausse permanente du nombre d’individus suivant un régime sans gluten ces dernières années ne serait pas liée à des phénomènes extérieurs mais plutôt due à nous-mêmes. Plusieurs médecins ne sont pas contre l’idée que notre société actuelle laisserait une part plus importante à l’écoute de soi et à l’expression de ses malaises personnels, notamment grâce à la pratique de « régime sans… ».

« Tout régime qui a à la fois une connotation santé et amélioration de la qualité de vie trouve un écho dans la population, c’est sur. On s’écoute plus, on a plus envie de mieux manger, d’être plus en forme et si il y a une piste [avec le régime sans gluten] peut-être que cela intéresse aussi les gens. Sans doute les gens s’écoutent plus, oui. » (entretien, professeur gastro-entérologue, le 15/04/2016)

 

« Ces peurs alimentaire […] n’existent que dans nos pays dits developpés. » « on est un peu des enfants gâtés » (Lecerf, 03/07/2015 )

 

L’importance de s’écouter apparait également sur internet avec l’existence de blogs dédiés au régime sans gluten, parmi d’autres nombreux blogs dédiés aux « régimes sans… », qui créent des communautés d’échange et de partage autour de ces pratiques alimentaires. Par exemple, le blog Because Gus, un « média en ligne » visant à « libérer le quotidien des intolérants au gluten » organise plusieurs évènements de sensibilisation au régime sans gluten destinés à tous. Le groupe Gluten Free in Paris a également organisé en novembre dernier la « Semaine de Sans Gluten », une manifestation qui a proposé plusieurs conférences et ateliers au sujet du sans gluten. En outre, il existe depuis 2015 un Salon des Allergies Alimentaires et des Produits « Sans », qui s’est déroulé à Paris cette année.

De manière générale, le corps médical penche plutôt vers l’idée que les bienfaits du régime sans gluten résultent de facteurs autres que le gluten en lui-même. Mais, si le régime n’est pas nocif pour l’individu, il n’y a cependant pas de raison à s’opposer à une telle pratique.

« Chacun est responsable de ce qu’il mange ! »

(entretien, diététicienne du Centre Médicalisé Spécialisé de l’Enfant et de l’Adolescent (CMSEA), le 25/02/2015)