Crise immobilière |
La formation d’une bulle spéculative sur le marché immobilier
Les crédits immobiliers dits "subprimes"
désignent des prêts immobiliers dit
"à risque", car consentis à des ménages dont la solvabilité est
fragile et qui risquent par conséquent de ne pas rembourser. Pour
compenser le risque, ce prêt est accepté par la banque sous certaines
conditions : les taux sont plus élevés que ceux des prêts
« classiques », et
l’établissement de crédit prend une garantie hypothécaire sur la maison
financée par ce crédit.
Pour se refinancer, les banques revendent ensuite les prêts sur des
marchés dérivés. C'est le principe de la titrisation. Les prêts sont
découpés en titres, qui sont vendus comme on vend des actions ou des
obligations. Ces titres ont été achetés par différents acteurs
financiers, dont des fonds de placements, et d'autres banques à travers
le monde entier.
Pourquoi les banques ont-elles prêté à une population a priori risquée
sur le plan de la solvabilité? Parce que le prêt était garanti par la
maison achetée ou construite. Comme les prix de l'immobilier
augmentaient, ces prêts paraissaient sans risque. En effet, si les
emprunteurs ne pouvaient pas payer, les banques se remboursaient en
vendant la maison. De plus, l'augmentation des prix de l'immobilier
nourrissait le crédit à la consommation. On parle d'effet richesse:
l'augmentation de la valeur du patrimoine immobilier des ménages leur
donnait du pouvoir d'achat. Ainsi la hausse des prix s’autoalimentait,
et une bulle spéculative s’est rapidement formée dans le courant de
l’année 2007.
La crise des subprimes
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